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Intégré au belge Lefort, Copex veut peser plus lourd à l’international
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Intégré au belge Lefort, Copex veut peser plus lourd à l’international

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Concepteur et fabricant d’équipements pour le découpage et le compactage des déchets solides, en particulier les métaux, Copex engage une nouvelle et prometteuse aventure industrielle auprès du belge Lefort, qui vient de reprendre la société, suite au retrait de son dirigeant Frédéric Malin.

PDG sortant de Copex, Frédéric Malin a cédé 100 % du capital de la société à l’entreprise belge Lefort — Photo : Bertrand Tardiveau

Une page se tourne pour la SA Copex, dont 100 % du capital a été racheté en juillet 2023 pour un montant confidentiel par l’entreprise belge Lefort, spécialisée dans la fabrication d’équipements pour le recyclage des métaux.

Seul à la tête de Copex depuis 1998, société qu’il avait reprise 4 ans auparavant à la barre du tribunal de commerce de Lorient avec Jean-Marc Hulné, Frédéric Malin cède les rênes de sa société, dont il gardait, depuis 2007, 63 % des parts avec à ses côtés, le fonds d’investissement Ouest Croissance.

"C’est un formidable aboutissement pour l’entreprise dont le repreneur partage le champ d’activité ainsi que les valeurs d’honnêteté, de respect et d’intégrité," souligne l’ancien PDG.

Une activité multipliée par deux

Société créée en 1948 et basée à Caudan où elle se déploie sur 40 000 m², dont 12 000 m² d'ateliers couverts, Copex matérialise ainsi de nouvelles ambitions au terme d’une exceptionnelle phase de développement. Employant plus de 80 salariés et une vingtaine d’intérimaires pour un chiffre d’affaires de 24 millions d’euros en 2022, l’entreprise a multiplié par deux son activité depuis l’irruption de la pandémie de Covid 19. "Avec des commandes soutenues pour des machines aux capacités toujours plus importantes, notre plan de charge permet d’anticiper raisonnablement une croissance de notre chiffre d’affaires à 27 millions d’euros en 2023, puis à 33 millions d’euros en 2024", fait valoir le dirigeant sortant, âgé de 59 ans.

Sous la conduite de Fawaz Ezzat, son directeur général en France depuis 2016, l’entreprise belge Lefort qui a fêté l’an dernier son 75e anniversaire entend aussi maintenir la marque Copex ainsi que la production de son site lorientais dont Frédéric Malin demeure le propriétaire. Le nouvel ensemble industriel devrait peser plus de 110 millions d’euros de chiffres d’affaires et compter plus de 300 collaborateurs.

Métiers en tension

"Cette opération permet d’atteindre la taille critique indispensable pour devenir un leader mondial et peser davantage à l’export, tout en absorbant au mieux les chocs cycliques du marché des matières premières secondaires", fait valoir Frédéric Malin. Offrant un service global, intégrant l’assistance transport et logistique, le montage et la mise en service chez le client ainsi que la formation des utilisateurs, Copex a bâti sa valeur ajoutée sur des gammes de cisailles et de presses sur-mesure avec des outils innovants développés au sein d’un bureau d’études qui compte une dizaine d’ingénieurs et plusieurs brevets à son actif.

Particulièrement engagée à l’export, Copex réalisait encore 1/3 de son activité vers la Russie jusqu’en 2014 — Photo : Bertrand Tardiveau

Dans sa gamme de produits, les presses cisailles à compression latérale Lidex ont fait leurs preuves, pouvant garantir jusqu’à plus de 2 000 tonnes de force de coupe. Un savoir-faire que Copex a su vendre jusqu’à Taïwan et en Australie en passant par Oman et l’Allemagne. "L’un des enjeux, c’est aussi de préserver l’expertise et l’attractivité de nos métiers qui demeurent en tension notamment pour le recrutement de chaudronniers et de tuyauteurs", souligne Frédéric Malin.

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