Groupement d’employeurs Actiss : "La tendance 2023 est à la baisse faute de candidats"
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Groupement d’employeurs Actiss : "La tendance 2023 est à la baisse faute de candidats"

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Les équipes du groupement d’employeurs Actiss étaient réunies le 12 octobre afin de préparer l’inauguration du futur bureau de Pontivy, en cours d’achèvement. L’entrée dans les lieux doit se faire en février 2024. L’occasion de faire un point avec Alexandra Broc, directrice du groupement, sur l’entreprise basée à Loudéac et sur la conjoncture dans le Centre-Bretagne.

Alexandra Broc, directrice d’Actiss regrette la pénurie de candidats — Photo : Matthieu Leman

Quelle est la tendance de l’activité d’Actiss en 2023 ?

Les chiffres ont été stables entre 2021 et 2022, avec un chiffre d’affaires de 2,75 millions d’euros contre 2,79 millions d’euros en 2022. La tendance 2023 est à la baisse, faute de candidats. Nous nous sommes recentrés sur notre cœur de métier qui est l’embauche de salariés partageant leur temps entre plusieurs entreprises. Notre action se focalise sur le sourcing de bons candidats. C’est ingrat, mais nous devons aller chercher les candidats où ils sont. Sur nos dix dernières embauches, plus de la moitié des nouveaux salariés venaient de l’extérieur de la Bretagne. Heureusement, notre région attire car Loudéac, ce n’est pas très loin de la mer ! À ce jour, nous avons soixante-deux emplois à pourvoir pour les entreprises du bassin. C’est un enjeu de développement territorial de maintenir les compétences sur le bassin. Les entreprises, les commerçants, les écoles en ont besoin.

Vous avez ouvert l’activité d’Actiss vers le médico-social, les associations et plus globalement les activités ne nécessitant pas de facturation incluant la TVA. Quelle part ces activités représentent-elles aujourd’hui dans l’activité d’Actiss ?

C’est une part marginale, moins de 3 % de notre chiffre d’affaires. Nous avons dix-sept structures adhérentes non assujetties à la TVA. C’est un service pour les structures du territoire mais nous n’effectuons aucune démarche commerciale à proprement parler. Nous laissons faire le bouche à oreille.

Vous avez également développé une activité de recrutement. Où en est-on dans ce domaine ?

Le recrutement direct est une activité qui s’est beaucoup développée les trois dernières années. Faute de candidat, les entreprises n’ayant pas de service RH nous déléguaient cette prestation. Nous avons choisi de ne plus communiquer sur ce service afin de le limiter et de garder pour le travail à temps partagé les meilleurs candidats.

Comment l’activité en Centre-Bretagne, où se situent vos deux implantations de Loudéac et Pontivy, se porte-t-elle globalement ?

Le territoire Centre breton continue à bien se porter et à faire appel à Actiss. Tous les contextes économiques sourient au concept d’emploi partagé : en temps de forte activité économique, les entreprises intègrent de nouvelles fonctions à temps partiel (Communication, Marketing, R & D…) et lorsque la conjoncture devient plus difficile, elles appellent aussi le groupement d’employeurs pour avoir des fonctions indispensables à la bonne marche des structures au juste temps et surtout au juste budget. Le Centre Bretagne affiche une bonne santé économique même si l’inquiétude sur les mises en chantier moins nombreuses, les taux d’intérêt à la hausse et le coût des énergies pèsent ici comme ailleurs. Il y a une spirale économique vertueuse qui s’enraille tout de même un peu à cause de la raréfaction des compétences. Des entreprises refusent des projets faute de ressources humaines. Ce territoire mériterait une mise en lumière au national pour faire savoir qu’il y a du travail. Il fait bon vivre ici.

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