Grand Ouest Etiquettes obtient le label Bretagne RSE 26 000 de Produit en Bretagne
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Grand Ouest Etiquettes obtient le label Bretagne RSE 26 000 de Produit en Bretagne

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Grand Ouest Étiquettes a reçu le label Bretagne RSE 26 000. Une nouvelle étape pour sa directrice générale, Delphine Rault, très attachée à la question de la RSE dans son entreprise. L'occasion également pour le spécialiste de l’impression d’étiquettes de réaliser des travaux de réorganisation industrielle dans son unité de Saint-Jacques-de-la-Lande en Ille-et-Vilaine.

Delphine Rault, DG de Grand Ouest Étiquettes, croit que chacun doit apporter sa part dans les domaines sociaux et environnementaux — Photo : Matthieu Leman

Grand Ouest Étiquettes (25 millions d’euros de CA en 2021, 120 salariés sur trois sites) est l’une des toutes premières entreprises à recevoir le label Bretagne RSE 26 000, le référent que lance en ce début d'année Produit en Bretagne. Basé sur le label Lucie 26 000 (l'équivalent du Fairtrade de Max Havelaar pour les produits de commerce équitable, NDLR), que le spécialiste de l’impression d’étiquettes lamballais possède depuis 2014, ce label est renforcé par la notion d’ancrage territorial sur la Bretagne. "C’est un label amplifié, avec cette touche de territoire qui inclut le maillage économique, les achats locaux, la dynamique collective…", milite Delphine Rault, DG de l’entreprise et membre du conseil d'administration de Produit en Bretagne. "C’est une garantie d’engagement, une démarche qui nous dépasse avec un aspect quasi viscéral car il touche à l’identité."

Fable du colibri

Ce rapport presque personnel à la RSE, la cheffe d’entreprise qui a succédé à son père en 2012, en parle avec passion. Avec un fil conducteur tiré d’une fable sud-américaine, celle du colibri, chère à l’auteur Pierre Rahbi, qui entend "faire sa part" en essayant à sa mesure d'éteindre un incendie de forêt quand les autres animaux restent incapables de réagir. "L’entreprise se doit d’être une unité économique rentable mais l’argent est un moyen pour impacter et agir spécifiquement sur les axes environnemental et social. L’investissement sur ces axes va générer de la valeur. La RSE se confond avec la stratégie de la boîte. Elle fait partie de l’ADN de bon nombre de PME sans que parfois elles le sachent."

Grand Ouest Étiquettes — Photo : Matthieu Leman

Faire sa part, à l'image du colibri, c’est ce que l’entreprise a réalisé par exemple pendant le confinement avec des actions visant à épauler les commerçants locaux. "Pour soutenir un fleuriste, nous avons commandé un bouquet de vingt euros pour chaque salarié. Ce n’est pas de l’argent jeté par la fenêtre, ça a du sens." Faire sa part, c’est aussi ce qu’elle continue à faire au sein de l’association Dix7, qui vise à valoriser le territoire de Lamballe-Armor mais aussi lorsqu’elle met en place dans son unité de production lamballaise un système d’aspiration des déchets qui les mènent directement au broyeur et évite à certains salariés de porter jusqu’à 200 kilos par jour. De la même manière, l’entreprise est passée à l’encre faible migration en 2013. "Ça n’avait aucun sens au niveau achat, puisqu’elle était 30 % plus chère, mais c’était notre responsabilité", souligne la chef d’entreprise.

Investissement sur le site de Saint-Jacques-de-la-Lande

C’est encore cette volonté qui a présidé à l’expérimentation en cours visant à valoriser la glassine, le support de l’étiquette qui reste après avoir été déposé sur l’emballage. "Une solution a été identifiée mais il n’est pas question qu’on rajoute un flux logistique : il faut en utiliser un existant." On peut également citer les 5 500 arbres plantés dans des forêts bretonnes ou la réalisation des deux bilans carbone de l’entreprise, dont le dernier en 2022. Enfin, un projet de réaménagement des bureaux du site lamballais vise à créer des espaces calmes et d’autres, plus dynamiques. Et aucun salarié n’est payé au Smic. "Parce que je ne demande à personne de faire le minimum", glisse Delphine Rault dans un sourire.

Grand Ouest Étiquettes travaille à 80 % pour des entreprises de l’agroalimentaire, principalement dans le Grand Ouest, et propose deux formes d’impression : flexographie et impression digitale. 1 000 kilomètres d’étiquettes sortent chaque jour de ses sites de Lamballe-Armor, Hénanbihen et Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine). Dans ce dernier, des travaux de réorganisation industrielle sont programmés pour un investissement d’1,8 million d’euros. La fin des travaux est prévue au début de l’année prochaine. La PME commercialise et adapte également, pour ses clients, des machines qui impriment sur les emballages ou y déposent les étiquettes.

Grand Ouest Étiquettes — Photo : Matthieu Leman
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