À Brunstatt-Didenheim, dans l’agglomération mulhousienne, l’entreprise Plastrance (30 collaborateurs ; CA : 5,5 M€) fabrique des vitrages de sécurité en polycarbonate et transforme des matières plastiques par formage et thermoformage. La PME haut-rhinoise compte parmi ses clients le ministère de l’Intérieur en charge des véhicules de police mais aussi de CRS et de gendarmerie. "Nos vitrages de sécurité anti caillassage en polycarbonate sont 250 fois plus résistants que le verre", souligne Laurent Fahrner, dirigeant de Plastrance qui explique que "le marché est tonique puisque l’on constate de plus en plus de violence urbaine et de manifestations agressives". Les produits de Plastrance contribuent également à équiper les cabines des engins de chantier, des engins miniers, forestiers ou encore des travaux publics pour protéger l’occupant de projections de débris et de chutes d’arbres.
Toucher le marché nord-américain
L’entreprise exporte 60 % de sa production dans 18 pays, principalement en Europe. "Nous sommes sur un marché de niche avec relativement peu de concurrents, donc l’entreprise qui a été créée il y a 35 ans est allée assez vite à l’export", détaille Laurent Fahrner. Le dirigeant entreprend actuellement de développer un nouveau marché, celui des États-Unis "avec un fort potentiel pour les engins de travaux publics, miniers et de police". Pour cela, l’entreprise a engagé depuis juin 2021 un volontaire international en entreprise (VIE) avec le dispositif soutenu par Business France. Laurent Fahrner y voit "une opportunité puisque les charges sont limitées avec une aide administrative de la part de Business France et une aide financière de l’État à travers le chèque Relance de 5 000 euros, abondé d’autant de la part de la Région Grand Est". L’entreprise débourse ainsi 60 000 euros pour un VIE de 12 mois renouvelable une fois basé à New York, budget auquel elle déduit ces deux aides. L’objectif est de commercialiser aux États-Unis les produits de Plastrance et une filiale est même en cours de création. Il s’agira de la première société fille de l’entreprise alsacienne, qui entrevoit également une porte d’entrée sur le Canada avec cette implantation en Amérique du Nord.
