C’était donc cela qui se tramait. Le mystère est levé sur l’intégration, en début d’année, de la start-up girondine Go4IOT, conceptrice d’objets connectés, au groupe Aramis, spécialisé dans l’enveloppe du bâtiment, groupe également détenteur de Dal'Alu notamment. Go4IOT (100 000 € de CA en 2022, trois salariés) était connue jusqu’à présent pour son antivol connecté Khiko et sa solution Kila pour le suivi des matériels à usage partagé. Désormais filiale d’Aramis (315 M€ de CA en 2021, 800 salariés) elle vient de présenter au salon Pollutec de Lyon sa dernière innovation, Aqualyo, qui combine clairement les compétences des deux entreprises.
Aqualyo est un système de récupération d’eaux de pluie de grande capacité destiné aux maisons individuelles, intégré tantôt dans des brise-vues, des terrasses, clôtures, mobilier de jardin (cuisines d'été, bars…). Elle comprend une intelligence embarquée et une ingénierie de plomberie pour gérer plusieurs unités de stockage et alimenter l’extérieur et l’intérieur de la maison, avec une autonomie et une continuité de service.
Commercialisation au second semestre 2024
"Nous entrons dans une phase bêta testeur cet hiver pour une commercialisation au second semestre 2024", précise Pascal Lavaur, président de Go4IOT. "L’idée était dans les tuyaux depuis des années chez Aramis mais c’était trop tôt. Nous avons fait converger nos savoir-faire pour répondre à la problématique et Aramis a confié le projet à Go4IOT, ce qui a motivé que nous devenions une filiale."
Les éléments à l’esthétique promise restent jalousement gardés pour l’instant. "Nous assurerons la production en France, idéalement en Nouvelle-Aquitaine, avec de 20 à 80% de matériaux recyclés et des habillages variés", assure Pascal Lavaur. L’entreprise, qui gérera aussi l'intégralité de l'installation, vise un marché français, pour de la construction ou de la rénovation, "soit 1,9 million de maisons si on exclut les maisons mitoyennes ou sans jardin".
"Là où les solutions existantes sont de petites capacités pour arroser un potager, nous visons les 40 à 50 % de consommation d’eau quotidienne qui n’a pas besoin d’être potable, comme le lave-linge, les toilettes, le lavage du sol…" s’enthousiasme le président.
