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Gelgon s’ouvre les marchés de plus grandes séries grâce à son nouveau robot
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Gelgon s’ouvre les marchés de plus grandes séries grâce à son nouveau robot

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Gelgon, expert en mécanique de précision, a investi 250 000 euros dans un tour numérique avec un robot de chargement, avec formation de ses salariés à la clé. Après avoir assuré une prise en main progressive des machines et des optimisations informatiques, l’entreprise est désormais prête à décrocher de nouveaux marchés, notamment pour des pièces de plus grandes séries.

Myriam et Yvon Basset se trouvent à la tête de Gelgon depuis 1998 — Photo : Matthieu Leman

Gelgon (805 000 euros de chiffre d’affaires en 2022, 10 collaborateurs) est en ordre de bataille pour croître. Pour cela, la société qui évolue dans la mécanique de précision a investi en 2022 dans les machines et les hommes. Au printemps, l’entreprise créée en 1974 par les parents de Myriam Basset, aujourd’hui à la tête de l’entreprise avec son mari Yvon, a investi 250 000 euros HT (dont 20 % de subvention France Relance) dans un tour numérique avec robot de chargement. Ce dernier est le premier de la sorte pour Gelgon. "Ils étaient réservés auparavant aux grandes séries et aux grandes entreprises, il était rare d’en voir dans des entreprises de notre taille", remarque Yvon Basset. "La mise en place est compliquée, l’appropriation du matériel a duré plus de six mois."

Optimisation de la fabrication assistée par ordinateur

Pour cette initiation, les salariés de Gelgon qui utiliseront la nouvelle machine ont commencé par deux jours de formation dans l’entreprise vendéenne Tecauma, qui a vendu et installé le tour. "Cette formation s’est effectuée sur notre propre machine et avec des pièces que nous produisons", se félicite le dirigeant. Après l’installation, deux jours de formation complémentaires ont été effectués.

Ce nouveau tour s’est accompagné de l’optimisation de la fabrication assistée par ordinateur (FAO) et de la gestion de la production assistée par ordinateur (GPAO) de l’entreprise, ce qui a permis d’améliorer les dialogues entre les machines. "Nos usineurs sont des mécaniciens, il nous fallait améliorer l’expérience du soft." La présence de stagiaires (cinq sur les six derniers mois, bac pro, BUT, reconversion) a un effet bénéfique sur l’apprentissage numérique des salariés. "Cela permet de marier les compétences des opérateurs sur les machines avec les jeunes qui ont une approche numérique du métier", reprend Yvon Basset. À partir de septembre, un alternant en bachelor génie mécanique et productique va à son tour intégrer la société.

Tous ces investissements vont permettre à Gelgon de toucher de nouveaux marchés, notamment ceux des pièces moins techniques et en plus grandes séries. "Des séries qui, sans robot, seraient à faible valeur ajoutée et pour lesquels nous n’étions pas pertinents au niveau du prix", explique le co-gérant. "Le robot nous permet de compléter nos marchés." Comme celui pour lequel le tour équipé du robot a tourné jusqu’à 5 heures le matin même. "Auparavant, il nous aurait fallu trois jours. Et encore, nous nous permettons de prendre notre temps, pour préserver le matériel. Mais nous pourrions multiplier notre production par trois si nous avions les marchés."

Négoce de fournitures industrielles

Déjà, le chiffre d’affaires attendu en 2023 est de 850 000 euros. Une croissance qui pourrait être portée également par le développement des pièces en plastique (20 % de l’activité aujourd’hui), notamment dans les domaines de l’industrie agroalimentaire, le nautisme et la pêche. "S’il a moins de résistance mécanique, il a l’avantage de ne pas rouiller et de ne pas gonfler, par exemple."

Gelgon, installée dans des locaux de 700 m² à Ploumagoar, réalise deux tiers de son chiffre d’affaires en mécanique de précision (fabrication en sous-traitance et sur plan, et pièces neuves avec cahier des charges) et un tiers avec le négoce de fournitures industrielles. Ses clients évoluent principalement dans l’agroalimentaire, l’agriculture (machines agricoles), l’automobile (en tant que sous-traitant de rang 3) et des métiers du bois, pour des pièces en inox, acier, aluminium et plastique.

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