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Finistère : Piscines : Spadium vise le bassin parisien
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Finistère : Piscines : Spadium vise le bassin parisien

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Basées à Brest, les sociétés qui construisent et gèrent les piscines Spadium visent désormais un développement en région parisienne. Les dirigeants, Jacques Le Failler et Alain L'Helguen, ont répondu à trois différents appels d'offres. Réponses à suivre...
— Photo : Le Journal des Entreprises

Direction la région parisienne ? Jacques Le Failler et Alain L'Helguen, les dirigeants de la marque Spadium le sauront dans les prochaines semaines. Ils ont en effet répondu à plusieurs appels d'offres dans le secteur pour de gros projets de piscines de collectivités. L'ambition des deux hommes est clairement nationale. « Nous gérons neuf piscines Spadium en France, dont quatre en dehors de la Bretagne, en Gironde, en Indre-et-Loire et dans la Manche. Pourtant, notre image de Bretons nous colle un peu à la peau », remarque Alain L'Helguen. Un gros chantier à Paris permettrait à Spadium de gagner en visibilité auprès des collectivités, ses clients.

De la DSP concessive à la Crem
L'entreprise, où plutôt les entreprises brestoises, sont en effet spécialisées dans la construction et la gestion de piscines en délégation de service public (DSP) concessive. La marque Spadium est partagée par la société holding Alja qui s'occupe de la gestion. La construction est, elle, assurée par l'autre société, Piscine Concept. « La DSP concessive permet aux collectivités de ne pas avoir à gérer la piscine, au contraire de la régie et d'avoir un cofinanceur car nous investissons à ses côtés pour moitié, tout en gardant la main en finalité car la concession a une durée limitée, qui peut être 20, 25 ans... », explique Jacques Le Failler. Les deux patrons voient aussi arriver un nouveau type de contrats qui commence à remplacer la DSP concessive : la Crem pour « marché de conception, réalisation, exploitation, maintenance ». Cet outil législatif pour les communes, né en 2011, permet aux communes d'investir seules et d'avoir un prestataire unique qui doit atteindre des objectifs pour une durée limitée.

1,3 million d'entrées publiques
En un peu plus de dix ans, Spadium a réussi à convaincre des maires et présidents de communautés de communes de l'intérêt de son offre. En Bretagne, celles du Relecq-Kerhuon, Pontivy, Saint-Renan, Lesneven et Saint-Grégoire sont sous ce régime. « À nous d'équilibrer les comptes en respectant un équilibre entre les activités sportives, les scolaires et les entrées payantes. Mais comme nous avons nous-même conçu les bassins, le spa, les espaces ludiques, etc. en concertation avec les collectivités, c'est plus simple que de gérer un équipement qui nous serait imposé », indiquent les deux patrons. Pour rentabiliser les piscines, le seul levier est celui des entrées publiques.
Pour cela, Spadium a son concept : « Faire venir toute la famille. Dès le début on a mis des espaces hamman, modelage, détente. Amener du service aux gens pour être bien plus qu'une piscine », insiste Alain L'Helguen. À Lesneven, la nouvelle piscine a ouvert début 2014. « Avant, nous faisions 30.000 entrées payantes. Aujourd'hui, nous sommes à 90.000. On a multiplié par trois alors que la population est la même », se félicite Jacques Le Failler. Sur les neuf piscines gérées, Spadium a enregistré 1,3 million d'entrées publiques, dont 650.000 dans le Finistère. De bons chiffres qui ont permis d'atteindre 11 M€ et un résultat positif bien qu'aucune ouverture n'ait eu lieu en 2015.

Recrutements au siège
En effet, après des années à une ouverture de piscine par an, et même deux en 2014, Spadium a connu un arrêt en 2015. « La succession d'élections a joué contre nous. Tous les projets ont été mis de côté et il a fallu du temps pour relancer des appels d'offres. Surtout que nous sommes sur des projets de communautés de communes la plupart du temps et qu'il y a eu beaucoup de nouveaux maires à qui on ne peut demander de simplement signer en bas de la feuille ! » Pour 2016, les deux dirigeants sont cependant confiants. Spadium est en lice dans trois appels d'offres en région parisienne pour des projets autour de 10 M€. « On n'aura pas les trois, mais ça nous laisse des chances. » Devant ces perspectives de croissances, Jacques Le Failler et Alain L'Helguen, ont également décidé de structurer leur siège, qui compte 8 personnes actuellement, en recrutant. « Nous cherchons sur plusieurs postes : ressources humaines, comptabilité. Il s'agit d'être plus performant. »

Spadium


(Brest) Dirigeants : Jacques Le Failler et Alain L'Helguen - 116 salariés 11 millions d'euros de chiffre d'affaires www.spadium.fr

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