Côtes-d'Armor
Financement : le retour des taux variables
Avis d'expert Côtes-d'Armor # Gestion

Financement : le retour des taux variables

Bien que les crédits à taux variables aient été abandonnés depuis la crise financière de 2007-2008, ils pourraient faire leur retour dans un contexte de hausse des taux et sous l’impulsion de la Banque Centrale Européenne (BCE). Ces taux révisables présentent des avantages tant pour les emprunteurs que pour les organismes prêteurs.

Nicolas Beaudic, consultant stratégique, Cerfrance 22 — Photo : DR

Faut-il emprunter à taux fixe ou à taux variable ? La question était passée de mode depuis l’abandon des crédits à taux révisables par les banques au lendemain de la crise financière de 2007-2008, mais la hausse actuelle des taux pourrait remettre cette pratique sur le devant de la scène financière sous l’impulsion de la Banque Centrale Européenne (BCE). La différence entre ces deux types de taux est assez simple. Le taux fixe ne connaît aucune variation durant toute la durée de remboursement du crédit ce qui permet de maîtriser le montant de chaque mensualité. Au cours des dernières années les banques ont proposé des prêts à taux très bas, grâce à la politique de soutien de l’économie encouragée par la BCE.

Le prêt à taux variable, ou taux modulable ou révisable, est un crédit consenti sur la base d’un taux de marché, qui peut évoluer à la hausse ou à la baisse pendant toute la durée du prêt. Ce taux est réévalué en fonction de l’évolution de l’Euribor, indice de référence du marché monétaire, indexé sur l’inflation, une fois par an (Euribor 12 mois), une fois par semestre (Euribor 6 mois) ou une fois par trimestre (Euribor 3 mois). Le taux variable présente un intérêt pour l’emprunteur lorsque les taux fixes sont élevés, car cela peut permettre d’entrevoir une baisse du taux d’intérêt.

Taux variable plafonné

À noter que pour limiter la hausse du taux, il est possible de souscrire un prêt à taux capé qui combine un taux fixe et un taux variable et correspond à un taux variable plafonné. Cette option permet de prévoir une limitation de la variation globale du taux d’intérêt afin de ne pas subir une trop forte hausse et s’assurer ainsi une certaine sécurité financière par rapport à un prêt à taux variable classique non capé.

Depuis la crise financière à la fin des années 2000, l’emprunteur, qui recourt à un prêt à taux variable doit être expressément informé de la nature du crédit, et doit avoir une information claire et facile d’accès sur l’indice de référence.

Il doit se voir proposer dans son offre de prêt une possibilité de transformer à tout moment l’emprunt en taux fixe. Au moment de la souscription du prêt, l’établissement financier doit communiquer trois simulations en rapport avec les conditions de révision. Une qui envisage une hausse de 2 % de l’indice de référence, une qui simule une baisse de 2 %, et une troisième, laissée à l’appréciation de la banque.

Côtes-d'Armor # Gestion