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Bénédicte Le Moal, un ancrage à la Vannetaise
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Bénédicte Le Moal, un ancrage à la Vannetaise

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Le sport et les engagements s’inscrivent dans le quotidien de Bénédicte Le Moal. La dirigeante de l’agence de communication A l’Encre Bleue conjugue vie professionnelle et vie associative depuis de nombreuses années. Le 6 juin 2024, elle sera l’une des quatre des personnalités vannetaises choisies pour porter la flamme olympique.

Bénédicte Le Moal préside La Vannetaise depuis 10 ans. 250 bénévoles contribuent au succès croissant de cet événement à ses côtés — Photo : Ségolène Mahias

Depuis bientôt 30 ans, Bénédicte Le Moal a amarré sa vie de chef d’entreprise à Vannes. Créatrice et dirigeante de l’agence de communication globale A L’Encre Bleue, elle est à la tête d’une équipe de treize personnes et réalise un chiffre d’affaires d’1,1 million d’euros. Passée par le CJD, membre de l’APM, elle revendique d’être chef d’entreprise avant tout. "C’est une fonction qui n’est pas genrée. Homme ou femme, les contraintes et le quotidien de nos métiers sont les mêmes", avance celle qui ne souhaite pas faire partie de clubs d’entreprise féminins qu’elle juge "trop clivants".

Du sport dans l’entreprise

Le bien-être au travail est un engagement quasi pionnier pour Bénédicte Le Moal qui le vit également via le sport en entreprise. Une pratique qu’elle a lancée depuis une dizaine d’années et qui s’invite dans les bureaux où l’on fait de la place pour les deux séances hebdomadaires. "Cela se déroule sur l’heure de pause du midi. C’est sur la base du volontariat et pris en charge par l’entreprise. Ce sont les filles de l’équipe qui sont partantes." Au programme : des séances de cardio, du renforcement musculaire, des étirements. "J’aurais du mal à stopper l’initiative. Cela fait partie de la vie de l’entreprise désormais et tant mieux car nous faisons des métiers sédentaires. Il est important d’apprendre ou de réapprendre à bouger et à bien manger."

La Vannetaise : une aventure familiale

Au cours de ces séances, il peut aussi y avoir des séances de footing notamment en prévision de la Vannetaise, l’autre "vie" de cette mère de famille dont l’agenda est bien rempli. La Vannetaise, cette course solidaire qu’on ne présente plus ou presque, est la "première course féminine de Bretagne". Chaque année, depuis 2007, elle rassemble des milliers de femmes, le second week-end d’octobre, pour prévenir et sensibiliser aux cancers féminins. Bénédicte Le Moal est "tombée dans la marmite Vannetaise" depuis 17 ans. "Mes parents et leur groupe de copains s’y étaient investis aux côtés d’Evelyne Jugan, la fondatrice et première présidente. J’ai participé également en apportant mes compétences professionnelles. Puis c’est devenu une histoire de famille avec la participation de mes enfants, des amis, c’est un grand cercle finalement."

La force du collectif

Son engagement a pris une autre forme il y a 10 ans, de coprésidente, elle en est devenue la présidente. En 17 ans, la Vannetaise a pris de l’ampleur. Des 780 participantes au départ avec 5 400 euros collectés, la manifestation rassemble aujourd’hui plus de 10 000 participantes et 141 euros collectés en 2023. "On sait pourquoi on s’engage et on voit l’impact social et citoyen que cet élan a car nous aidons des programmes locaux. C’est notre particularité. Depuis les débuts de la Vannetaise, plus d’un 1,2 million d’euros ont été collectés pour soutenir des initiatives sur le territoire." Avec 250 bénévoles mobilisés pour l’événement, une cinquantaine de partenaires, la Vannetaise est devenue une "grosse machine" où l’expérience de la chef d’entreprise est précieuse. "Comme dans l’entreprise, nous franchissons des caps. Les bénévoles sont un soutien essentiel, comme la ville de Vannes qui nous épaule énormément sur la partie logistique. C’est la force du collectif."

La force du collectif et la force de poursuivre, Bénédicte Le Moal a su la trouver en 2023. La sportive de toujours a perdu sa maman Michèle, cheville ouvrière de l’association. Celle qui se battait pour porter haut les couleurs et les valeurs de la Vannetaise est décédée d’un cancer après plusieurs années de lutte. "Il y a désormais un avant et un après pour moi. J’ai l’habitude de faire "mon parcours" de la Vannetaise en amont de l’événement. Là, j’ai été portée et poussée par mes proches et par les bénévoles."

Choisie pour porter la flamme olympique

À l’approche de la Vannetaise, en octobre, le rythme de la dirigeante s’accélère. "À partir de septembre, l’événement prend plus de place dans mon emploi du temps. C’est juste une histoire d’organisation, mes clients le savent comme mes collaborateurs. L’équipe est autonome et impliquée. Et aujourd’hui, si je parviens à tout mener de front, c’est aussi parce que j’ai un conjoint qui me comprend et m’épaule.", souligne Bénédicte Le Moal.

Dans son agenda bien rempli, le sport a une place à part. Cette sportive, fille et mère de sportifs, est une abonnée des matchs du Rugby Club Vannetais avec son mari, elle prend place aussi régulièrement au Stade Rennais, suit des matchs de handball, des épreuves de course de fond, … "Le sport rythme ma vie", résume-t-elle.

Rien d’étonnant donc que son sens de l’organisation et des engagements associatifs l’aient conduite à être choisie pour être l’une des quatre Vannetais retenus pour porter la flamme olympique le 6 juin prochain. "C’est une très belle reconnaissance et un grand honneur. Le bénévolat est ainsi mis en avant. J’en suis très heureuse", glisse Bénédicte Le Moal qui ajoute "qu’il ne se passe pas une journée sans que l’on m’en parle." Prête ou presque à endosser la tenue des JO le jour J, elle cultive l’espoir de pouvoir porter la flamme quelques centaines de mètres sur l’Esplanade Simone Veil à Vannes, là où se déroule… La Vannetaise.

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