Côtes-d'Armor
Le crédit-bail, une solution alternative à l'emprunt amortissable.
Avis d'expert Côtes-d'Armor # Capital

Le crédit-bail, une solution alternative à l'emprunt amortissable.

Les atouts du crédit-bail sont nombreux. Ce mode de financement permet à l’entreprise de préserver sa trésorerie et de limiter son endettement tout en utilisant un bien qu’elle peut acquérir à échéance du contrat.

Nicolas Beaudic, consultant stratégique à Cerfrance Côtes-d'Armor — Photo : DR

Tous les types d’entreprises (TPE, PME, ETI, …) peuvent bénéficier d’un financement sous forme de crédit-bail. Ce contrat entérine une location entre un bailleur (un établissement financier) et une entreprise pour un bien mis à sa disposition par un fournisseur de son choix. Les loyers peuvent être constants, étagés, dégressifs ou saisonniers. Aux termes du contrat, l’entreprise peut devenir propriétaire du bien en levant l’option d’achat. Différents types de biens sont finançables par crédit-bail comme un véhicule, une machine-outil, un bien d’équipement ou un bien immobilier. L’amortissement financier et les intérêts du financement sont couverts par le versement des loyers du contrat, avec un taux d’intérêt défini.

Un financement sans apport

Le crédit-bail permet de financer du matériel neuf comme du matériel d’occasion jusqu’à 100 % de sa valeur et donc sans apport, l’entreprise n’ayant pas besoin de puiser dans sa trésorerie, contrairement à l’emprunt amortissable. Par ailleurs c’est le bailleur qui préfinance la TVA qui sera lissée sur toute la durée du contrat. À noter que les matériels financés en crédit-bail ne figurent pas à l’actif du bilan et sont considérés comme une charge classique, l’endettement de l’entreprise en est donc ainsi artificiellement allégé, ces montants imputables étant inscrits en charges déductibles du résultat imposable. Enfin, avec cette solution de financement, les cautions ou les garanties complémentaires exigées sont rares.

Un coût variable

Cependant, le coût d’un crédit-bail peut être plus élevé qu’un crédit classique et va dépendre du dépôt de garantie restituable en fin de contrat, du premier loyer majoré et de l’option d’achat finale. À cet égard les crédits-bailleurs peuvent être réticents à financer du matériel spécifique, qui sera difficile à revendre en cas de défaillance du client.

Pour déterminer le coût réel d’un crédit-bail, il faut additionner : les frais de dossier, les frais de prise de garantie, le dépôt de garantie, le premier loyer majoré en hors taxes, tous les loyers en hors taxes, la valeur de rachat finale, les assurances et soustraire la restitution du dépôt de garantie. À titre de comparaison dans le cas d’un crédit classique, il faut ajouter les frais de dossier, l’apport personnel, les échéances et les frais de prise de garantie.

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