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Farwind Energy veut mettre à l'eau son navire hydrolien en 2024
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Farwind Energy veut mettre à l'eau son navire hydrolien en 2024

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Après une première levée de fonds d'un million d'euros, la start-up nantaise Farwind Energy commence sa prospection. Son navire hydrolien producteur de carburant vert intéresse des profils variés, des îles des Antilles à la fusée d'Arianespace en passant par des sidérurgistes qui cherchent à se décarboner.

Le prototype du navire de Farwind Energy à l'échelle 1/14ème avec ses fondateurs, Arnaud Poitou (ancien directeur de Centrale Nantes), Felix Gorintin (ancien directeur des opérations du bureau Innosea) et Aurélien Babarit (chercheur à l’Ecole centrale) — Photo : Amandine Dubiez

Le prototype a été testé pour la première fois sur le lac de Vioreau, à l’échelle 1/14e ce mois de juin 2021. Les résultats confirment le potentiel de ce navire inédit destiné à voguer en haute mer. Farwind Energy serait bien capable de produire, grâce au vent, de l’énergie électrique (10GWH par an), de l’hydrogène vert à un coût très compétitif (1 tonne par jour) mais aussi du méthanol.

Farwind Energy peut produire trois formes d’énergies vertes. C’est toute l’originalité de ce bateau qui ne nécessite pas d’équipage à bord. Ce drôle de navire télécommandé, long de 80 mètres, équipé à la surface d’un rotor Flettner, une sorte de voile rotative, et d’un hydrogénérateur sous la coque qui produit, en freinant le navire, de l’énergie.

Des Antilles à la fusée Ariane

Après une première levée de fonds concrétisée cette année, Farwind Energy commence à rencontrer des prospects. C’est avec les collectivités des îles non raccordées, où le coût de l’électricité est élevé, que les contacts semblent les plus avancés. Farwind Energy pourrait devenir fournisseur d’électricité pour des îles des Antilles.

Concernant l’hydrogène, la start-up créée il y a tout juste un an et accompagné par l’ESA BIC, l’incubateur de start-up lié au spatial, a établi des premiers contacts avec Arianespace. L’hydrogène produit en mer pourrait alimenter la fusée Ariane à Kourou en Guyane. Farwind Energy est aussi entré en discussion avec des sidérurgistes qui cherchent une façon de décarboner la production d’acier en remplaçant le charbon utilisé dans leur procédé de fabrication par de l’hydrogène.

Une co-entreprise en projet avec Loiretech

Prochaine étape pour Farwind Energy : conclure avec un premier client en 2022 afin de lancer la construction d’un premier navire en 2024. Coût estimé : entre 15 à 18 M€. La start-up déjà aidée par la Région, repérée par Bpifrance, labellisée par le Pôle Mer Bretagne Atlantique, accompagnée par Atlanpole, accueilli par l’incubateur Centrale, Audencia Ensa, soutenue par Airbus Developpement et Réseau Entreprendre financera ce navire via des fonds publics et privés.

Ce bateau né dans la tête des ingénieurs de Centrale Nantes et dirigée par Arnaud Poitou (ancien directeur de Centrale Nantes), Felix Gorintin (ancien directeur des opérations du bureau Innosea) et Aurélien Babarit (chercheur à l’École centrale), devrait être construit quasiment exclusivement en Loire-Atlantique. Les rotors seraient produits par la PME de Bouguenais Loiretech avec qui Farwind envisage même de créer une co-entreprise dédiée. Farwind compte travailler également avec le fabricant de moteurs basé à Couëron EN Moteurs, sous-traitant de Naval Group, pour la fabrication des hydrogénérateurs. Le bateau en lui-même pourrait bien être construit par les membres de Néopolia qui sont actuellement en phase de construction de leur propre chantier naval à Saint-Nazaire.

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