L’usine des Constructions mécaniques de Normandie (CMN) de Cherbourg (300 salariés -100 M€ CA) a vu une opportunité de diversification grâce aux hydroliennes. Après la signature d’un partenariat avec HydroQuest fabricant isérois d’hydroliennes, l’usine normande développe depuis 2016 un projet de démonstrateur innovant pour la filière hydrolienne marine. Retenu suite à l’appel à projets « Énergies renouvelables en mer et fermes pilotes hydroliennes fluviales », financé par l'État, ce projet doit permettre de valider les performances de l’hydrolienne marine « HydroQuest Ocean » en conditions réelles de fonctionnement, avant sa commercialisation à l’échelle internationale. L’hydrolienne est en cours d’assemblage dans l’usine cherbourgeoise et devrait sortir des ateliers d’ici la fin de l’année.
De son côté, la société Cérès, basée à Montfarville (7 salariés- CA : 1 M€) et spécialisée dans les recherches sous-marines, a choisi de s’associer avec le hollandais N-Sea, spécialisé dans l’inspection et la réparation, ainsi que TechSub, société française de plongée sous-marine, afin de renforcer son expertise dédiée au marché des énergies marines renouvelables. « Nous sondons les fonds sous-marins pour connaître au mieux la zone qui accueillera les installations hydroliennes. Ces missions ont représenté une bonne part de notre activité au moment des études, en amont des projets, et nous sommes prêts pour suivre les chantiers s’ils démarrent », assure le PDG Bertrand Sciboz qui a pris le soin toutefois de diversifier son activité (renflouement d’épaves, avitaillement de navires…) pour ne pas dépendre d’une « filière à l’avenir incertain ».
