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Eurogiciel : Nouveau nom pour une opération peau neuve
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Eurogiciel : Nouveau nom pour une opération peau neuve

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Créé en 1989, le groupe Eurogiciel devient Scalian et réorganise ses filiales autour de deux pôles d'expertise. Son ambition : grossir vite et à l'international.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Les employés d'Eurogiciel ont bien planché sur la question... une centaine de noms a été proposée en interne. Mais c'est finalement un cabinet renommé qui a inventé le nom Scalian, avec un clin d'oeil mathématique (triangle scalène) et prononçable dans toutes les langues. L'occasion pour le groupe de « refléter un renouveau », d'après son p-dg Yvan Chabanne, et de mieux coller à la réalité d'une entreprise qui n'est plus seulement spécialisée dans l'informatique mais aussi dédiée à la performance opérationnelle.

Deux divisions où les filiales sont intégrées

Le groupe profite de sa nouvelle identité pour remanier son organisation autour de ses deux spécialités : deux divisions sont créées, l'une dédiée aux systèmes numériques regroupant Eurogiciel et Alyotech (racheté en octobre dernier), l'autre dédiée à la performance des opérations pour Etop et Equert. « D'ici à deux ans, nous devrions faire fusionner juridiquement ces filiales », précise Yvan Chabanne. Ce nouveau nom, moins connoté informatique, pourrait également faciliter des rachats d'entreprises en France ou à l'international. Après trois années de palier de 2013 à 2015, avec un chiffre d'affaires d'environ 70 millions d'euros, Scalian connaît un véritable boost, tiré par le secteur aéronautique et spatial notamment. En juin 2016, il atteint un chiffre d'affaires de 83 millions, auquel peuvent se rajouter les 52 millions d'Alyotech. En juin 2017, il sera d'environ 150 millions.

Explosion à l'export

L'expansion à l'international y est pour quelque chose. Depuis 18 mois, Scalian y a multiplié sa taille par cinq. Si cela fonctionne bien au Royaume-Uni, au Canada et en Belgique, c'est aux Etats-Unis, en Espagne et en Allemagne que le groupe explose. Pour grossir encore, « des acquisitions sont prioritaires, surtout en Allemagne et aux Etats-Unis. » Les cibles : des entreprises de 150 à 400 personnes, de 15 millions à 40 millions d'euros ou de dollars de chiffre d'affaires, sur l'un et/ou l'autre métier. Pas de nouveau métier : Scalian veut rester ce double spécialiste. « Des rachats sont aussi possibles en France pour compléter notre offre ou notre clientèle, sur la cybersécurité ou le big data », évoque le p-dg. Scalian évolue aujourd'hui dans l'aérospatial et la défense (48 %), le ferroviaire et l'automobile (20 %), les télécoms et les nouvelles technologies (15 %), la santé, l'énergie et l'industrie (17 %).

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