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Emova cherche deux millions d’euros pour commercialiser sa solution d’essayage virtuel
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Emova cherche deux millions d’euros pour commercialiser sa solution d’essayage virtuel

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La start-up bretillienne Emova, fondée en 2022 par Gaël Seydoux, prépare une seconde levée de fonds, de deux millions d’euros. Elle a signé un premier client pour sa solution d’essayage virtuel (essai de maquillage, lunettes, bijoux, etc.). Et remporté un concours pour s’installer en Corée. Elle a maintenant besoin d’accélérer.

Gaël Seydoux est le fondateur et dirigeant d’Emova — Photo : Emova

Sa solution est unique au monde et intéresse déjà les grandes marques de la mode et du luxe. Emova a mis au point un outil d’essayage virtuel de produits uniquement axé sur le visage et la main, et qui fonctionne sur la base d’un avatar réaliste du client (différent des solutions de réalité augmentée existantes). L’idée est celle du Rennais Gaël Seydoux, ancien directeur de recherche chez Technicolor, passé par la production de jeux vidéo et la direction d’effets spéciaux pour le cinéma. Spin-off de Technicolor et d’Interdigital, Emova a été officiellement créé en mai 2022 à Cesson-Sévigné, hébergé à la pépinière Digital Square. Pendant dix-huit mois, la jeune pousse a mené ses travaux de R & D, conçu sa solution pour être mise à disposition des marques en mode SaaS (via un abonnement), réalisé des tests, etc.

80 % d’IA

Mais pour la rendre encore plus performante, la start-up a réalisé une première levée de fonds en juillet 2023, de 1,4 million d’euros, auprès de business angels, sous forme de dette bancaire et de prêts (Bpifrance et la Région Bretagne). "Nous avons alors ajouté 80 % d’Intelligence artificielle", souligne Gaël Seydoux. Désormais, la solution est prête et Emova peut lancer officiellement sa commercialisation. Pour cela, elle a besoin à nouveau d’argent frais et recherche deux millions d’euros, qu’elle espère décrocher au deuxième trimestre 2024.

Modèles 3D réalistes

En attendant, Emova a contractualisé avec un premier client à Paris, La Fabrique de Lunettes (lunettes de créateur), qui propose ce service à ses clients en magasin et en ligne. "Nous visons une commercialisation omnicanale, en e-commerce et en magasin physique", précise Gaël Seydoux. Car l’outil s’adresse aux marques ou aux enseignes de la mode, de la cosmétique, du luxe (bijoux par exemple), qui vont proposer le service à leurs clients. Quand celui-ci choisit un produit (accessoire, maquillage, bijou…), il le met dans la cabine d’essayage virtuelle dont l’univers est mis en œuvre pour correspondre à la marque. À partir de trois photos du client, Emova crée un modèle 3D réaliste de la main ou du visage. Le produit choisi est appliqué sur l’avatar, renvoyant l’image au client. Dans l’avenir, la start-up pourrait aussi étendre la solution au corps entier.

Ouverture d’un bureau en Corée

Déjà forte de 11 collaborateurs, la start-up espère pouvoir recruter 6 personnes supplémentaires et se structurer, grâce à sa levée de fonds. Celle-ci doit aussi lui permettre d’aborder l’international, même si elle a déjà commencé à prospecter l’étranger. "Nous sommes en train d’ouvrir un bureau à Séoul, car nous avons remporté un concours d’incubation organisé par le gouvernement coréen. Le marché là-bas est très porteur car la Corée est le premier marché asiatique sur la cosmétique", se réjouit le dirigeant.

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