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Dix ans après, que sont-ils devenus (6/6) : Proditec
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Dix ans après, que sont-ils devenus (6/6) : Proditec

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À la Une du Journal des Entreprises il y a dix ans, Proditec existe encore, mais le chemin ne s'est pas fait sans encombres. Christophe Riboulet, dirigeant de la société a su se remettre en question et accepter ses erreurs. Grâce à cela, le chiffre d'affaires de Proditec est en progression de 17% en 2016.

— Photo : Le Journal des Entreprises

« En 2007, cela faisait deux ans que j’avais pris la suite de mon père, explique Christophe Riboulet, le P-dg de Proditec à Pessac. C’était une entreprise régionale qui concevait des machines de contrôle automatique. Notre marché traditionnel c’était la monnaie, et nous avions décidé de nous lancer sur le marché pharmaceutique. Mais je n’avais pas senti deux choses : d’abord la crise financière de 2008. Ensuite je n’avais pas conscience du niveau de qualité exigé par ces grands groupes pharmaceutiques. La crise a été le révélateur de nos problèmes internes. Face à la concurrence, nous n’étions pas au niveau qualitatif, et cette prise de conscience s’est faite dans la douleur. Nous avions des soucis mais nous ne savions pas comment en sortir.

La révélation du « lean »

En 2011, le dirigeant de Proditec se lance dans le lean management. « Cela a tout changé. Je me suis "déformé" pour me "reformer" en plaçant l’humain au centre. Le lean renverse la vision de l’entreprise et montre que dans une société, ce sont les gens qui produisent qui sont les plus importants et l’entreprise doit être au service de ces gens. À partir de ce moment-là, nous avons changé notre façon de travailler. Nous avons investi, complètement à contre cycle, dans l’humain et aussi pour réinternaliser la production. Cela est en train de payer. En 2015 nous avons fait +30% sur le marché pharmaceutique, +17% en 2016. Aujourd’hui sur un chiffre d’affaires à 8 M€, 7,6 M€ sont réalisés sur ce marché car dans le même temps le marché de la monnaie s’est effondré. Nous sommes passés de 30 salariés à l’époque à 52 et nous avons réorienté de nombreux emplois au sein de l’entreprise.

Cette crise a profondément changé l’entreprise et m’a aussi profondément changé. Maintenant je suis tout le temps sur le terrain. C’est important de connaître le terrain, de connaître les gens, leur travail pour comprendre les problématiques. Souvent la crise paralyse mais nous, elle nous a dynamisés finalement ».

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