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Développeur d’intelligences artificielles, Imki part à l’assaut des marchés mondiaux du luxe et de la mode
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Développeur d’intelligences artificielles, Imki part à l’assaut des marchés mondiaux du luxe et de la mode

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Après s’être fait connaître dans la culture, la start-up strasbourgeoise Imki, qui développe des intelligences artificielles (IA) génératives, s’oriente vers les secteurs du luxe et de la mode en tant que prestataire de services. Avec l’ambition de lever des fonds pour se déployer à l’international.

Frédéric Rose, président et fondateur d’Imki — Photo : DR

La start-up strasbourgeoise Imki (14 salariés), qui développe des intelligences artificielles (IA) génératives, s’apprête à "pivoter" du secteur de la culture à ceux de la mode et du luxe en tant que prestataire de services. "Nous sommes en train d’envisager une levée de fonds afin qu’Imki devienne leader des IA génératives pour la création dans la mode et le luxe au niveau européen", indique Frédéric Rose, son président et fondateur.

"L’Odyssée sonore" comme déclencheur

Une réorientation qui découle de l’afflux et la demande de grands groupes au stand de l’entreprise alsacienne lors du 56e Consumer Electronics Show (CES), plus grand salon mondial consacré à l’innovation technologique, à Las Vegas en début d’année et en pleine explosion de ChatGPT. Dans le Nevada, Imki présentait en avant-première "l’Odyssée sonore" où son intelligence artificielle mêlée à du vidéo mapping et des contenus sonore ont donné lieu à un spectacle immersif inédit au Théâtre antique d’Orange (Vaucluse) depuis mai et jusqu’à la fin de l’année. Une prouesse réalisée avec le groupe francilien Edeis (CA : 120 millions d’euros, autour de 1 000 salariés), ingénieur et gestionnaire d’infrastructures territoriales (aéroports, ports, sites culturels…), qui avait acquis 50 % du capital d’Imki fin 2022.

La nouvelle cible d’Imki se veut plus lucrative. Elle concerne le luxe, la mode, l’horlogerie, la joaillerie, l’automobile, l’orfèvrerie… "On commence à bosser sur des protocoles industriels de mise en fabrication". En entraînant des algorithmes de diffusion et en s’appuyant sur l’ADN des marques, les IA développées par Imki peuvent intervenir sur l’ensemble de la chaîne créative.

S’il ne dévoile pas son chiffre d’affaires, Frédéric Rose compte déjà s’appuyer sur le réseau constitué autour de ses deux autres sociétés qui rayonnent à l’étranger depuis quelques années : Museum Manufactory (CA 2022 : 3 millions d’euros ; une dizaine de collaborateurs), qui crée des espaces d’exposition innovants, et Lézard Graphique (CA 2022 : 1,7 million d’euros ; 11 salariés) imprimerie et atelier de sérigraphie spécialisés dans les grands formats établis à Brumath (Bas-Rhin).

Cap sur Milan, Londres, New York…

"Si tout marche bien, on sera 250 salariés fin 2024, envisage Frédéric Rose. On veut travailler au plus près de nos clients en allant sur leurs territoires législatifs avec des bureaux à Genève, Milan, Munich, Londres, New York, Amsterdam et Barcelone, sans oublier Paris, pour créer des équipes de 30 personnes composées de docteurs en IA, d’ingénieurs, de consultants et d’une force commerciale." Quasiment comme celle installée dans les locaux d’Imki à Schiltigheim, en périphérie de Strasbourg, à la différence que la partie commerciale et administrative est gérée à l’échelle du groupe alsacien.

"Pour pouvoir performer sur le marché, il faut très vite le perforer, estime Frédéric Rose. Se déployer à l’international avec des équipes qui battent le pavé durant 12 à 24 mois, sans forcément avoir de chiffre d’affaires, c’est le principe de la start-up. C’est ce qu’a fait Uber : on grossit, on perd de l’argent, mais le jour où ça prend, on a le marché".

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