Dassault livre le premier des 36 Rafale commandés par l'Inde  
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Dassault livre le premier des 36 Rafale commandés par l'Inde  

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Sur son site de Mérignac, en Gironde, Dassault Aviation a livré le premier des 36 Rafale commandés par l'Inde. Ce contrat passé avec New Delhi devrait avoir des conséquences très positives pour l'économie locale, notamment plusieurs centaines d'emplois, selon Eric Trappier, le PDG de l'avionneur.

— Photo : © Jean Berthelot de la Glétais

« La Nouvelle-Aquitaine sera particulièrement bien servie. » En livrant le premier Rafale au gouvernement indien, mardi 8 octobre 2019, dans l’usine d’assemblage de Dassault Aviation (11 500 salariés, 5,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2018), à Mérignac, Éric Trappier, son PDG, a souligné l’impact de l’événement pour l’emploi et l’industrie dans la région.

En tout, ce sont 36 de ces avions de combat qui seront fournis, d’ici à 2022, à l’armée de l’air du pays gouverné par le Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi. Un contrat estimé à 8 milliards d’euros qui illustre la bonne forme de l'avion de chasse français. Après des débuts difficiles, l'appareil de Dassault affiche une belle visibilité, avec un carnet de commandes d'une centaine d'unités.

Cette première livraison apparaît comme un aboutissement et un soulagement pour les équipes de Dassault Aviation, après dix années d’âpres négociations, marquées par des soupçons de malversation. « Cela couronne surtout une histoire commune qui dure depuis 1953 », a préféré retenir Éric Trappier. Au fil des décennies, six modèles se sont succédé, de l’Ouragan au Rafale donc. « La France et l’Inde entretiennent une relation stratégique importante, et l’armée de l’air attendait avec impatience cette livraison », a-t-il ajouté.

« Le gros du travail restera en France »

Sur la possibilité que cette commande augure d’autres contrats à l’avenir, le PDG de Dassault Aviation s’est montré plus évasif : « Disons que les conditions sont bonnes pour l’espérer », a-t-il lâché. « Cette livraison du Rafale marque une nouvelle étape dans le partenariat stratégique entre nos deux pays. Il reste encore beaucoup à faire », l’a rassuré Shri Rajnath Singh, ministre indien de la Défense. « Avec l’apport de la France, nous pourrons augmenter nos capacités industrielles », s’est-il réjoui.

Car pour se voir confier cette commande, l’avionneur français a dû accepter d’investir localement dans des moyens de production, permettant de « renforcer la base technologique et les compétences » de l’Inde, où une soixantaine d’entreprises françaises de l’aéronautique sont déjà implantées, a précisé Florence Parly, la ministre française des Armées. « Mais le gros du travail restera en France, ce qui est essentiel pour l’emploi local et le développement des usines », a expliqué Éric Trappier.

Des centaines d’emplois à venir

« La Nouvelle-Aquitaine sera bien servie, pas seulement par ce contrat, mais plus globalement par notre plan de transformation et de modernisation. Ce sont quelques centaines de salariés qui vont passer de la région parisienne à Bordeaux, mais aussi plusieurs centaines d’emplois qui vont être créés ici », a assuré le PDG de Dassault Aviation.

En Nouvelle-Aquitaine, le groupe compte quatre usines basées à Mérignac (1 300 salariés), Martignas-en-Jalle (450 salariés), Biarritz (920 salariés) et Poitiers (120 salariés), qui amènent dans leur sillage plus de 500 entreprises sous-traitantes en France.

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