En 2022, le Crédit Agricole Alpes Provence, (2 300 collaborateurs) malgré une conjoncture marquée par la fin de la pandémie et des tensions sur les matières premières et l’énergie, a réalisé un produit net bancaire de 462,5 millions d’euros, en croissance de 4,3 % par rapport à 2021. Côté résultat net, la banque coopérative et territoriale franchit pour la première fois la barre de 100 millions d’euros, à 101,1 millions d’euros, soit une progression de près de 22,9 % par rapport à l’année 2021. "Nous sommes sur un territoire attractif et en développement. Les entreprises ont des résultats en croissance de 11 % et il y a eu en 2020 beaucoup de liquidités distribuées. Nous avons également collecté auprès de nos clients près de 24,5 milliards d’euros d’épargne, que nous avons redistribués au travers de 19 milliards d’encours de crédit", détaille Serge Magdeleine, directeur général du Crédit Agricole Alpes Provence, qui rappelle également qu’au final, la banque injecte chaque jour près de 20 millions d’euros de crédit sur le territoire. Grâce à cette activité commerciale soutenue, le Crédit Agricole a par ailleurs consolidé sa position de banquier assureur. En effet, près d’un client sur deux est aujourd’hui protégé par une assurance des biens ou des personnes. "Nous souhaitons également assurer nos clients contre les risques de demain, notamment ceux de la cyber-sécurité, avec notre filiale Cyber-way qui a pour ambition de permettre aux entreprises, associations et collectivités publiques d’anticiper leurs cybermenaces et d’agir efficacement", poursuit le directeur.
Redistribuer au territoire
Sur les 101,1 millions d’euros de rentabilité, 24 % sont en fin de compte redistribués sur le territoire, afin "d’accélérer le développement d’une économie régénérative à impact positif". Le Crédit Agricole agit ainsi sur trois axes : tout d’abord pour le client en contribuant à une transition vers une économie bas carbone, ensuite en accompagnant les transitions agricoles et agroalimentaires et, enfin, en renforçant la cohésion et l’inclusion sociales. "Nous voulons être opérateurs de la transition environnementale. Nous voulons aller plus loin que notre simple rôle de banquier". Ainsi, si depuis deux ans, la banque a réduit de 2,7 % son empreinte carbone, elle souhaite accélérer le mouvement et vise une réduction de 50 % d’ici à 2030. Pour cela, elle envisage de changer les chaudières à gaz qui équipent son siège social aixois par des pompes à chaleur ou encore mettre à disposition des collaborateurs des véhicules électriques pour le covoiturage. Le Crédit Agricole investit par ailleurs dans des projets d’infrastructures pour la transition environnementale afin de devenir producteurs d’énergie renouvelable. Pendant cinq ans, la banque va ainsi déployer 20 millions d’euros par an, soit 20 % de son résultat annuel, au travers de sa filiale CAAP Transitions. Celle-ci a d’ores et déjà investi dans 250 centrales photovoltaïques, qui représentent l’équivalent des besoins énergétiques d’une ville comme La Ciotat, sous forme d’obligations.
