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Copeeks veut lever des fonds pour booster sa solution de suivi des productions agricoles
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Copeeks veut lever des fonds pour booster sa solution de suivi des productions agricoles

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Copeeks, le spécialiste des solutions numériques de suivi des productions agricoles, continue sa forte croissance et a développé une solution robotisée. La jeune entreprise lannionnaise espère réussir une levée de fonds en 2022, qui pourrait s’élever à un million d’euros.

Gwenaël Le Lay, ici avec le robot développé par l’entreprise, a créé Copeeks en 2016 — Photo : Matthieu Leman

Copeeks (270 000 euros de chiffre d’affaires en 2020 et six salariés), spécialiste des solutions connectées de suivi des productions agricoles. s’apprête en 2022 à lancer une levée de fonds et espère atteindre le million d'euros. "Ce peut être la prise de participation d’un grand groupe du secteur ou un fonds thématique agricole. La Banque des territoires, à travers le laboratoire d’innovation territorial Ouest Territoires d’Élevage, a également fait part de son intérêt", confie Gwenaël Le Lay, fondateur de l’entreprise créée en 2016.

En attendant cet apport financier qui pourrait booster son activité, l’entreprise lannionnaise finalise une version robotisée de sa solution. "J’y ai travaillé pendant le confinement. Nous avons déposé un brevet", souligne le Costarmoricain. Ce robot, monté en hauteur sur un câble, pourra se déplacer sur toute la longueur du bâtiment d’élevage, par exemple, pour réaliser un scanner exhaustif de l’endroit. Un développement réalisé pour l’instant sur les fonds propres de la société. "Nous cherchons un partenaire industriel pour qu’il fabrique et éventuellement distribue le produit à travers une licence d’usage", explique encore Gwenaël Le Lay. "C’est un produit qui peut sortir de l’usage agricole, sur le modèle de la cable cam des stades." Il pourrait être utilisé dans le cadre d’un audit ou en résident (installation permanente).

Capteurs, caméra et intelligence artificielle

Copeeks propose des solutions connectées de suivi des productions agricoles. Les productions animales représentent 75 % du chiffre d’affaires, la filière végétale 15 % et la filière aquatique 10 %. Ces solutions ont la particularité d’inclure des capteurs, une caméra et un logiciel d’analyse d’images dans le même boîtier. "Nous sommes les seuls à agréger tout cela sur un seul outil en France", avance avec fierté le Costarmoricain. Dans le cadre de l’élevage, les données recueillies portent sur les comportements des animaux, l’occupation des zones du bâtiment mais aussi l’ambiance de la salle. "De plus en plus, les clients des agriculteurs exigent ces références concernant le bien-être animal et la bien-traitance", rappelle le chef d’entreprise. Autre intérêt de surveiller les bêtes en temps réel et d’être alerté en cas d’anomalie : celui de mettre en place et de conserver dans le temps les conditions optimales pour le développement de l’animal. Mais aussi d’intervenir en cas de dégradations des conditions dans le bâtiment (température, Co2, eau coupée, litière dégradée…) qui pourraient entraîner des pertes d’animaux ou d’exploitation (pattes de volailles abîmées qui ne peuvent plus être vendues pour le marché asiatique, par exemple).

Clients prescripteurs

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les clients de Copeeks ne sont pas les agriculteurs mais les partenaires de l’éleveur : société de nutrition animale, de santé animale, vétérinaires, association professionnelle, coopératives… "Le fournisseur de poussins, par exemple, a tout intérêt à mesurer les conditions dans lesquelles les animaux qu’il a vendus seront élevés et à conseiller l’éleveur afin qu’elles soient optimums." Ces partenaires de l’éleveur deviennent des prescripteurs et utilisateur de la solution de Copeeks, dans le cadre de leur offre de services. "Copeeks n’a pas l’expertise pour dire à l’agriculteur ce qu’il faut faire, ce n’est pas notre métier. Le vendeur d’aliments, en revanche, a, lui, cette expertise. Tous ces métiers vont développer leur offre de e-services à l’avenir. Le marché est devant nous."

Le prix de départ du boîtier, qui peut contenir jusqu’à dix capteurs sur les 25 possibles, suivant les besoins du client, s’élève à 2 000 euros à l’achat, avec un abonnement de 45 euros par mois qui comprend l’abonnement à la plateforme informatique qui permet de consulter les données. La solution pourra également être louée. Si Copeeks assemble les boîtiers en interne, l’augmentation du volume (300 solutions déployées en France, Belgique, Suisse et Espagne notamment) va lui permettre dans les prochains mois de sous-traiter l’opération. Le chiffre d’affaires attendu en 2021 devrait se situer entre 350 000 et 400 000 euros.

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