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Comerso poursuit son développement avec les invendus non-alimentaires
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Comerso poursuit son développement avec les invendus non-alimentaires

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L’entreprise Comerso, qui a mis au point une solution informatique et logistique pour gérer les invendus alimentaires, continue de grandir désormais aussi avec les produits non-alimentaires. Elle propose aux magasins et aux industriels d’organiser la valorisation de leurs invendus par le don aux associations ou la vente au déstockeurs.

Créée pour éviter le gaspillage des invendus alimentaires, l’entreprise Comerso se développe aussi aujourd’hui sur le marché des produits non-alimentaires — Photo : © ronan rocher

Née en 2013, l’entreprise Comerso travaille depuis son origine sur la valorisation des produits alimentaires invendus par les magasins, grâce à une solution appelée C-don®, qui permet aux magasins de mieux gérer leurs stocks et de donner à des associations les produits encore consommables. "Le travail que nous menons a fait émerger l’utilité d’une entreprise comme la nôtre, assure Pierre-Yves Pasquier, co-fondateur de Comerso. Nous sommes aujourd’hui passés du statut d’intermédiaire à celui de partenaire, permettant de sécuriser le don d’un côté et l’approvisionnement de l’autre. Cela a rendu essentiel notre métier."

"La lutte contre le gaspillage non-alimentaire est en route"

Avant la crise sanitaire, Comerso, qui emploie une cinquantaine de personnes, dont un tiers à Angers, un autre à Bordeaux et un troisième sur le terrain partout en France, a commencé en 2019 à appliquer aussi son savoir-faire pour les produits non-alimentaires. "Ce sont des produits obsolètes, précise Pierre-Yves Pasquier, comme des vêtements, du matériel de bricolage ou de sport dont la gamme n’est pas reconduite ou qui présente des défauts. S’ils sont utilisables, nous organisons leur valorisation par le don aux associations plutôt qu’ils soient détruits. "Pour cela, Comerso travaille auprès des industriels et des magasins et développe des partenariats avec des associations qui doivent être d’intérêt général ou d’utilité publique. L’entreprise a aussi ouvert une plateforme, cdestock, centrale d’achat numérique qui met en relation les industries ou les magasins avec des soldeurs, et elle est désormais leader sur la gestion des invendus en BtoB.

Reste à convaincre les marques et les commerces de franchir le pas de la revalorisation de leurs produits invendus. Pour cela, Comerso a plusieurs atouts dans sa manche : la Loi Agec pour l’économie circulaire, la RSE dans laquelle s’engagent de plus en plus d’entreprises, et le coût élevé des solutions de stockage pour les entreprises. "De plus, ajoute Pierre-Yves Pasquier, loi ou pas, la lutte contre le gaspillage non-alimentaire est en route et c’est inexorable, comme pour l’alimentaire dans les années 2013-2013."

Croissance à deux chiffres

Forte de son expérience dans les invendus alimentaires et continuant de progresser sur ce marché, Comerso a donc maintenant une autre carte à jouer aussi dans le non-alimentaire. La jeune entreprise, discrète sur son chiffre d’affaires qu’elle annonce inférieur à 10 millions d’euros, enregistre chaque année une croissance à deux chiffres, entre 15 et 20 %, malgré la crise sanitaire. "Du jour au lendemain, lors du premier confinement, 50 % de la chaîne de solidarité a été rompue, explique Pierre-Yves Pasquier, avec des gens qui ont stocké beaucoup plus de denrées chez eux et des associations qui ne pouvaient plus travailler faute de bénévoles. Nous sommes une jeune entreprise et les troubles peuvent nous fragiliser, mais nous avons gardé confiance et nous savions que le marché allait reprendre. "Ce qui continue de donner des ailes à la jeune entreprise, qui regarde aussi au-delà des frontières et réfléchit à un développement au niveau européen.

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