Gestion de stocks : donnez de la valeur à vos invendus
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Gestion de stocks : donnez de la valeur à vos invendus

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La majorité des TPE et des PME ignorent le coût réel de leurs invendus. Des coûts souvent supérieurs à ce qu’imaginent les dirigeants. Car il a fallu fabriquer ces produits, les acheminer, les manipuler, les stocker… et s’en débarrasser quand les ventes ont manqué. À la benne ? Une destination encore trop fréquente, tant les invendus représentent un casse-tête, une activité « repoussoir ». Pourtant, les invendus ont de la valeur…

En France, plusieurs entreprises proposent aux entreprises de valoriser leurs invendus. Avec à la clé des gains financiers mais aussi en termes d’image — Photo : Comerso

« Chez nous, on ne gaspille pas ». Une phrase souvent entendue par François Vallée, responsable marketing et communication chez Comerso, une entreprise innovante dans la gestion des invendus. « C’est souvent inexact, car les dirigeants ne sont pas toujours conscients du problème ou réfugiés dans le déni, redoutant de prendre ce problème à bras-le-corps. » Ils n’ont aucune appétence pour cette activité « à contresens », chronophage et complexe, qu’ils imaginent coûteuse. L’existence même des invendus est perçue comme un « échec » par certains patrons, qui les assimilent à une mauvaise gestion des commandes, ou des stocks.

Les bénéfices de la loi contre le gaspillage alimentaire

On parle beaucoup de gaspillage alimentaire en France, depuis la loi Garot de 2016. Elle oblige les supermarchés de plus de 400 m² à ne plus jeter de denrées alimentaires. Une loi qui a fait prendre conscience du phénomène aux acteurs concernés et a permis d’enclencher des démarches vertueuses dans les grandes et moyennes surfaces (GMS). Mais le problème est beaucoup plus large.

Dans les filières alimentaires, seul un tiers du gaspillage vient des industries et de la grande distribution. La production en génère aussi un autre tiers et les consommateurs représentent le dernier tiers. On montre souvent du doigt les GMS, mais au total, elles ne pèsent que 14 % des invendus générés par l’ensemble des industries.

Les invendus, une opportunité d’économies

La bonne gestion des invendus est un facteur de compétitivité pour les entreprises. L’Ademe le confirme dans les études qu’elle mène depuis plusieurs années. Elle estime à 1 % du chiffre d’affaires les invendus des GMS, soit une perte sèche d’un million d’euros pour un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros… auquel il faut ajouter le coût de destruction. Un siphonnage qui ne tarit pas, si rien n’est fait.

« Trop peu de dirigeants ont conscience du retour sur investissement apporté par la valorisation des invendus. »

« Dans un contexte où la croissance est de plus en plus difficile via le développement d’activité – c’est le cas du marché des produits de grande consommation en GMS, explique François Vallée, la valorisation des invendus est une véritable opportunité d’économies. Trop peu de dirigeants ont conscience du retour sur investissement apporté par la valorisation des invendus. »

Une solution « clé en main »

C’est ce que proposent différentes entreprises comme Eqosphère, Phenix ou encore Comerso, auprès de distributeurs, d’entreprise de restauration, mais aussi d’industriels de toutes tailles.

La plate-forme de Comerso, par exemple, gère physiquement les flux d’invendus, de la collecte chez le client, à leur transport (réfrigéré quand il le faut), jusqu’à la livraison aux déstockeurs, associations ou sites de recyclage (méthanisation…).

Tous les flux sont tracés numériquement. À tout moment, l’ensemble des acteurs sait où se trouvent les marchandises, à quelle température elles voyagent, à quelle heure et en quelle quantité elles ont été livrées. Cette plateforme opérante, réservée aux échanges BtoB, va jusqu’à la gestion des transactions financières.

Aussi simple que de jeter

Au préalable, une étude technique et financière est réalisée. Diagnostic des invendus, études des destinations possibles, simulations économiques et fiscales, etc. l’accompagnement est global et devient « aussi simple que de jeter ». Mais avec des économies à la clé… même une fois la prestation payée. « Par exemple, un supermarché dont le chiffre d'affaires avoisine 15 millions d'euros peut économiser jusqu’à 100 000 euros. Alimentation, petit électroménager, fournitures scolaires, mobilier, jouets, chaussures, textiles… Nous redonnons de la valeur aux invendus, quels qu’ils soient. »

On l’a compris, les entreprises spécialisées dans la gestion des invendus jouent un rôle de facilitateur entre industriels, associations et déstockeurs « Le plus souvent, une entreprise doit se débrouiller seule, grignoter sur le temps de travail d’un collaborateur, lequel va passer maints coups de fil pour trouver une solution de dégagement… bien souvent insuffisante. » Grâce à sa plateforme numérique, Comerso offre une grande visibilité aux invendus et à un vaste réseau de repreneurs. Un processus d’élargissement des panels, qui permet des débouchés rapides et complets.

Double bénéfice : euros et notoriété

Selon les produits, les invendus sont rachetés par des déstockeurs, ou redistribués à des associations sous forme de dons, avec un système fiscal incitatif - pour un don estimé à 100 €, il y a une réduction d’impôt de 60 € à la clé (jusqu’à un plafond égal à 0,5 % du CA).

Par ailleurs, Comerso garantit la poursuite des partenariats territoriaux, quand les dirigeants y sont attachés. Et peut même les renforcer. « Mieux organisés et plus performants, nous passons, par exemple, d’une livraison de produits frais hebdomadaire à quotidienne. » Les réseaux d’associations bénéficiaires sont audités et doivent répondre à des critères d’agrément établis par l’État.

Les gains sont doubles : économiques et de notoriété (RSE). Aujourd’hui, le gaspillage est devenu un enjeu auquel les consommateurs sont sensibles. Afficher sur son site web ou en magasin, l’impact social (repas distribués) et environnemental de ses efforts de recyclage, c’est top ! Grâce au suivi numérique des invendus, Comerso fournit ainsi à chaque entreprise, en fin d’exercice, le bilan des dons et des économies de CO2 réalisées et le synthétise sur des affiches à présenter aux clients ou partenaires. On n’arrête pas le progrès !

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