L’entreprise Citeos (35 collaborateurs, CA : 7 M€), spécialisée dans les réseaux d’énergie et basée à Muret (Haute-Garonne), se trouve confrontée à une augmentation de 300 % de sa facture énergétique, en dépit des négociations qui ont eu cours alors que ses contrats arrivaient à échéance à la fin du mois de décembre. Mais Julie Fabre, sa dirigeante, choisit de voir cette période inflationniste “comme un verre à moitié plein.” “Nous saisissons le moment pour accentuer l’engagement sur nos offres, explique-t-elle. Nous sommes notamment actifs avec le Club des entreprises du Murétain et nous sommes allés chercher le maximum de partenaires industriels locaux, comme dans un système en circuit-court.”
De la conception à la maintenance, Citeos travaille essentiellement à réduire la consommation énergétique des collectivités locales, en particulier en matière d’éclairage public. L’entreprise installe aussi des ombrières photovoltaïques propices à l’autoconsommation des bâtiments et à la recharge de véhicules électriques.
Flotte 100 % électrique
Ce qu’elle recommande à ses clients, Citeos se l’applique déjà à elle-même, de sorte qu’elle traverse la crise énergétique sans sourciller. “Nous avons passé toute notre flotte de véhicules en 100 % électrique il y a quelques années, témoigne Julie Fabre, et nous les rechargeons avec l’énergie produite par nos propres ombrières. Nous avions franchi ce pas pour faire un démonstrateur pour nos clients et heureusement que nous l’avons fait !”
Avec 12 véhicules légers, 10 utilitaires, 3 poids lourds et 3 nacelles, qui fonctionnent soit à l’électrique soit au biocarburant, Citeos a traversé sans dommage la récente pénurie des carburants. “Je vois la performance énergétique comme un levier de sérénité”, assure la chef d’entreprise. En 2023, Citeos réalisera des travaux pour un monitoring global de son bâtiment et la mise en place d’une plateforme de suivi des consommations.
La chasse aux lumières allumées
“En attendant cette automatisation, nous suivons déjà de beaucoup plus près nos consommations d’eau, de carburant, d’électricité, pour être le plus sobre possible, ajoute Julie Fabre. Nous utilisons au maximum l’énergie produite par nos panneaux solaires. Par exemple, nous mettons nos véhicules à charger au plus fort de l’ensoleillement, plutôt que de le faire mécaniquement le matin en arrivant. Nous faisons aussi la chasse aux lumières qui restent allumées.”
Finalement, Julie Fabre estime que la crise énergétique actuelle permet “d’accélérer les prises de décisions.” “Derrière notre bâtiment, nous avons un grand parc dans lequel nous stockons notre matériel et nos engins. Nous allons y installer de nouvelles ombrières, présente-t-elle. Nous venons de monter le business plan de l’investissement et, au regard de l’augmentation de la facture énergétique, il sera amorti très rapidement. Cela nous permet aussi de ne pas répercuter ces hausses de prix sur les coûts facturés à nos clients.”
