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Ces start-up toulousaines qu'il faut suivre en 2021
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Ces start-up toulousaines qu'il faut suivre en 2021

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Elles préparent une économie plus technologique, plus écologique et plus performante : ces start-up toulousaines devraient connaître une forte croissance de leur activité dans les années à venir. Petite sélection de la rédaction.

Début 2021, la start-up toulousaine a produit le plus grand format à date de son vitrage intelligent, capable d'assurer une protection solaire passive — Photo : Immoblade

U-Space, la vague du New Space

U-Space (14 collaborateurs), spin-off de l’Isae-Supaero créée en février 2018, conçoit et fabrique des satellites miniatures (nanosatellites) sur-mesure clé en main. La société surfe sur la vague du new space et propose en outre à ses clients des prestations d’analyse et de formation aux missions de satellites miniatures. Cette année, la start-up qui tire son expertise de cinq ans au sein du Centre national d'études spatiales (Cnes), a signé son premier gros contrat pour le développement et la production pour le Cnes du nanosatellite Ness. Son chiffre d’affaires prévisionnel s’évalue désormais en millions d’euros.

Kippit, la bouilloire réparable

Kippit (6 salariés ; CA prévisionnel 2020 : 300 K€) a conçu Jaren, une bouilloire multifonctions (cuisson vapeur...), réparable et évolutive. Toutes les pièces sont accessibles et peuvent être changées et les plans sont disponibles en open-source pour permettre aux usagers d'intégrer leurs propres programmes. La société a levé de 500 000 euros en novembre auprès du fonds Seed 1, de business angels et de la société SAS Kippit Investissement (clients investisseurs). Elle avait déjà reçu 75 000 euros via une opération de financement participatif pour démarrer à Beauzelle la production de sa bouilloire vendue environ 200 euros. Kippit vise 1,8 millions d’euros de chiffre d'affaires en 2021 et compte embaucher entre 5 et 10 personnes d'ici deux ans.

Geotrend, la veille stratégique

L'équipe de la start-up Geotrend — Photo : Geotrend

Geotrend (25 collaborateurs ; CA 2019 : 400 K€) utilise l'intelligence artificielle pour extraire rapidement du web les informations clés des marchés et réaliser de la veille stratégique pour ses clients. Cette année, la start-up a ouvert un bureau au Village by CA à Paris pour y implanter son service commercial, accélérer son développement en France et se rapprocher de ses clients. La société, qui a déjà levé 1,3 million d’euros en juin 2019, fournit aujourd'hui sa solution d'intelligence économique à environ 30 % des entreprises du CAC40 dont Airbus, Saint-Gobain, La Poste, Nestlé ou encore L'Oréal.

Ilya, la douche écologique

Installé dans les locaux de l'institut de recherche Pierre Fabre à Toulouse, Ilya (2 collaborateurs ; CA prévisionnel : n. c.) développe une douche écologique qui permet de recycler les eaux grises. Le système permet d'économiser 90 % d'eau par douche par réutilisation. Ilya a levé cet automne plus de 20 000 euros sur la plateforme de financement participatif KissKissBankBank. En 2021, la société devrait commercialiser ses premières solutions de sensibilisation à la consommation d'eau et d'énergie, et lancer l'expérimentation de sa douche cyclique auprès de structures en B to B (hôtels, campings, salles de sport...).

Cell-Easy, la médecine régénératrice

Spécialisé dans la médecine régénératrice, Cell-Easy (12 collaborateurs ; CA prévisionnel 2020 : 500 K€ à 1 M€) a obtenu en juin l'autorisation d’ouverture d'un établissement pharmaceutique privé fabricant dédié à la production de cellules souches. Début décembre, elle a aussi réalisé une levée de fonds de 7 M€ pour préparer l'industrialisation de sa solution. L'entreprise capable de produire des lots de cellules souches à grande échelle et à coût réduit, a également signé avec le CHU de Toulouse. Un premier essai clinique a été initié dans le cadre de la lutte contre la maladie d’Alzheimer, grâce à la fourniture par Cell-Easy de cellules mésenchymateuses issues de tissus adipeux.

Oalley, l’itinéraire intelligent

Créé en octobre 2018, Oalley (3 salariés ; CA : 15 000 euros par mois) a développé une plateforme web permettant de calculer des itinéraires en fonction du temps de trajet. D’abord destinée aux particuliers, la solution s’adresse à présent au B to B, et notamment aux chaînes et franchises à la recherche de conseil stratégique sur le développement de leurs implantations. La société a enregistré une croissance moyenne d’environ 20 % par mois en 2020 et vise les 60 000 euros de chiffre d’affaires mensuel l'année prochaine. Enfin, puisque 40 % du trafic sur la plateforme provient des États-Unis, Oalley compte renforcer sa présence dans cette zone, en particulier avec la préparation d’une levée de fonds l'année prochaine.

Adagos, l’IA déclinée au machine learning

Adagos (12 collaborateurs ; CA 2020 prévisionnel : 1 M€) développe un nouveau type d'intelligence artificielle qui permet de diviser en moyenne par 3 000 les ressources nécessaires (données, espace mémoire, énergie...) à l'apprentissage automatique. Basée à Ramonville, la société commercialise depuis mars son logiciel NeurEco qui réduit le nombre d'opérations nécessaires au machine learning et donc les erreurs, pour du contrôle opérationnel de systèmes complexes, de la maintenance prévisionnelle ou de l’aide à la décision encore plus précis. Pertinente pour l'embarqué et l'internet des objets, la technologie a déjà séduit plusieurs clients importants dont Continental, Renault Sport F1, Michelin, Framatome, Ansys ou STMicroelectronics. Adagos compte recruter 4 personnes en 2020 et atteindre 25 collaborateurs fin 2022.

Immoblade, la protection solaire intégrée

Immoblade (8 collaborateurs ; CA 2020 prévisionnel : 100 K€) a développé des ministores aluminium intégrés dans les vitrages avec deux avantages principaux : une protection solaire qui s’adapte aux saisons et l’absence d’entretien. Après les premiers chantiers expérimentaux, Immoblade anticipe pour 2021 plusieurs commandes majeures, représentant plusieurs milliers de mètres carrés à installer. D’où cette nouvelle problématique : industrialiser la production pour faire passer sa capacité de 30 m2 à 300 m2 par mois. Une levée de fonds est prévue pour 2021, qui complétera les 500 000 euros collectés fin 2019 en phase d’amorçage.

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