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Comment Yéo Frais a réussi à recruter en ouvrant les portes de son usine
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Comment Yéo Frais a réussi à recruter en ouvrant les portes de son usine

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Parce qu’elle a dû couper des lignes de production faute de main d’œuvre, la PME toulousaine Yéo Frais a tenté une nouvelle approche pour recruter, en invitant les candidats à l’emploi à visiter son usine.

L'usine de Yéo Frais à Toulouse — Photo : Yéo Frais

Confrontée à des difficultés de recrutement, l’entreprise toulousaine Yéo Frais (230 salariés, 110 M€ de CA) a dû momentanément stopper des lignes de production en début d’année. Pour cette PME qui produit des yaourts, des crèmes fraîches et du lait UHT, il a fallu revoir la façon de recruter. Pour cela, l’entreprise n’a pas hésité à sortir des sentiers battus. Au début de l’année, Yeo Frais a lancé "les vendredis recrutement". Le principe est simple : trois vendredis de suite, à 9 heures, l’usine basée à Toulouse a ouvert ses portes à tous les candidats, sans rendez-vous, sans sélection, sans CV, sans formation. Après un accueil dans l’usine, avec café et galette, les candidats visitent les ateliers et suivent les explications de Gratien Degenève, le DRH. "Nous leur expliquons en quoi consiste le métier de conducteur de machines, ils découvrent l’environnement de travail". S’en suit un job dating de 10 à 15 minutes avec chaque candidat pour mesurer l’intérêt réciproque à poursuivre le recrutement. Des rendez-vous plus en profondeur suivront pour les intéressés. "Ensuite, nous nous chargeons de les former pendant deux mois et de leur proposer un CDI".

Casser les codes

Les douze postes vacants ont ainsi été pourvus en totalité. Gros succès de l’opération, portée par des annonces dans les médias locaux et sur les réseaux sociaux ! "Nous avons reçu plus de 150 personnes, dont certaines restent en réserve pour de futurs besoins", explique Gratien Degenève.

Ce dispositif, en plus d’être efficace, plaît aux candidats, séduits par une entreprise qui n’hésite pas à ouvrir ses portes, qui casse les codes. "Le monde bouge, nous sommes obligés de nous adapter et de revoir nos démarches de recrutement". De fait, le profil des employés s’élargit. Alors qu’auparavant, seulement 20 % des conducteurs de lignes de l’entreprise n’étaient pas issus de ce métier, ils sont 80 % aujourd’hui. "Nous avons réussi à aller chercher une autre frange de population, avec des profils très variés".

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