Geotrend (21 collaborateurs ; CA 2019 : 400 K€) propose depuis septembre 2018 une plateforme Saas qui permet aux entreprises d’extraire rapidement du web les informations clés sur un marché donné. Dans le contexte si particulier de la crise sanitaire et économique du coronavirus, la start-up a adapté son outil de veille stratégique. Basé sur une anthologie des termes présents sur le web qui se rapportent au Covid-19 et à ses conséquences pour les entreprises, le moteur de recherche Corona Virus Search Engine doit sortir d’ici une semaine.
Cartographie des faillites et rachats
« Nous avons entraîné notre algorithme d’intelligence artificielle afin qu’il puisse identifier les nationalisations, les risques de faillite ou les rachats, explique Thomas Binant, cofondateur et PDG de Geotrend. Ce n’était pas le cas avant : en temps normal, la plateforme sert surtout à créer des partenariats ou à concrétiser de nouveaux investissements capitalistiques ». Le nouvel outil sera notamment pourvu d’un catalogue gratuit par secteur d’activité. Transport, tourisme, industrie automobile ou aéronautique, chaque entreprise aura un accès libre à des graphiques précalculés, mis à jour régulièrement, représentant les données clés de son marché, ou des marchés cibles ou concurrents.
De plus, une fonctionnalité doit être ajoutée à la plateforme Geotrend classique, afin que les abonnés puissent affiner leur recherche en ajoutant leurs propres mots-clés et ainsi cibler un sous-secteur ou un concurrent en particulier. En ce moment, la licence est d’ailleurs mise à disposition à un coup réduit pour une période de test. Objectifs : accompagner les dirigeants dans l’élaboration de scénarii de sortie de crise et fournir une aide à la décision.
Décrypter des écosystèmes complexes
À noter que Geotrend propose tous les mardis des webinars pour évaluer l’impact économique de la crise du coronavirus secteur par secteur. « La R & D réalisée pour le Coronavirus Search Engine va nous permettre dans le futur de décrypter des écosystèmes plus complexes, anticipe Thomas Binant. Nous réexploiterons les développements que nous venons d’effectuer, par exemple en les appliquant à l’écosystème des start-up ».
