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Celtech a investi 1,7 million d’euros pour doubler de taille
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Celtech a investi 1,7 million d’euros pour doubler de taille

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Le fabricant de machines de dosage pour l’agroalimentaire et les cosmétiques Celtech a investi 1,7 million d’euros dans un nouveau bâtiment à Ergué-Gabéric. L’entreprise, qui réalise une croissance de 15 à 20 % de son chiffre d’affaires par an, va ainsi doubler sa surface pour continuer à se développer. La livraison du nouveau bâtiment est prévue mi-juin.

Thierry Louboutin, dirigeant de Celtech à Ergué-Gabéric a fondé l’entreprise en 2005 — Photo : Isabelle Jaffré

En 2023, Celtech (18 salariés, 3,5 M€ de CA), le fabricant de machines de dosage pour l’industrie, changera de dimension. L’entreprise d’Ergué-Gabéric, près de Quimper, a investi 1,7 million d’euros. “Nous n’allons pas loin, à 300 mètres. Nous restons dans la même zone”, souligne Thierry Louboutin, le dirigeant et fondateur de Celtech. “Nous sommes trop à l’étroit actuellement, malgré une extension construite il y a 6 ans. Nous avons même un container sur le parking. Surtout, nous ne pouvons plus embaucher faute de place dans les bureaux alors que nous en avons besoin”, poursuit-il.

Doubler la surface

Acheté à Quimper Bretagne Occidentale, le terrain de 55 000 m² va accueillir un bâtiment de 1 250 m², soit le double de la surface actuelle des locaux de Celtech. La livraison est prévue mi-juin par le constructeur brestois Soft. L’entreprise dispose aussi d’une réserve foncière qui permettra éventuellement de doubler encore la surface. Dans le nouvel atelier, Celtech va pouvoir monter et régler plusieurs lignes en même temps, contre une seule actuellement. Une nécessité pour accompagner la croissance de l’entreprise.

“Même en période de Covid nous avons fait progresser notre chiffre d’affaires de 15 à 20 % par an”, note Thierry Louboutin. En 2022, Celtech a réalisé 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires. “Nous aurions dû faire plus car nous avions les commandes. Mais nous n’avons pas pu livrer dans l’année car les délais de nos fournisseurs sont très longs, entre 6 et 8 mois pour l’électronique”, indique Thierry Louboutin, qui ne veut pas déroger à la qualité de ses machines.

Recrutements

Salarié de l’industrie des machines agroalimentaires depuis 1984, Thierry Louboutin a décidé de s’appuyer sur cette longue expérience pour créer sa propre entreprise en 2005. Pendant 18 mois, Celtech a été hébergée dans son garage. Dès la création, le nouveau patron a choisi de miser sur la qualité “pour ne pas avoir à faire de réparation chez les clients”. Il embauche ensuite un ancien collègue comme premier salarié, puis un deuxième et ainsi de suite. “Aujourd’hui, nous sommes 18 mais j’ai voulu garder une direction collégiale, explique le fondateur. Je dis souvent que personne n’a le monopole des bonnes idées !” Depuis trois ans, l’entreprise recrute deux à trois personnes par an et vise avant la fin d’année deux nouveaux recrutements : un ingénieur robotique et un monteur.

Objectif de 30 % du chiffre d’affaires à l’export

Avec un bureau d’études de 8 personnes, Celtech conçoit et fabrique quasi exclusivement des machines de dosages pour l’agroalimentaire principalement et la cosmétique (15 % du chiffre d’affaires). Depuis deux ans, la société s’est aussi lancée dans la transitique robotisée, pour le transfert des produits, mais toujours en rapport avec le dosage. “Cela nous a permis de nous diversifier un peu.”

L’export est un autre axe de développement pour l’entreprise. “Aujourd’hui, nous réalisons 10 % de notre chiffre d’affaires à l’international. L’objectif est d’atteindre 30 % dans les deux ans. Pour cela, nous avons embauché un commercial dédié”, confie Thierry Louboutin. Celtech est déjà présente en Pologne, au Maroc ou encore au Vietnam. “Il y a trois ans, nous avions commencé à aller en Biélorussie mais entre le Covid et la guerre en Ukraine, ce n’est plus vraiment d’actualité”, note le patron. Celetch a cependant des projets bien avancés au Canada, en Grèce et en Espagne. “Nous nous appuyons beaucoup sur BPIfrance et Bretagne Commerce International qui sont d’une aide précieuse.”

Prudence malgré une bonne visibilité

Âgé de 61 ans, Thierry Louboutin a déjà commencé à anticiper sa future retraite. Depuis six ans, il s’est associé dans Celtech à Olivier Kerdiles, un autre entrepreneur brestois, vice-président d’un groupe américain, tout en restant majoritaire au capital de sa société. “Je suis un technicien quand lui a davantage un profil de business man”, sourit-il.

En attendant un passage de flambeau dans les prochaines années, Thierry Louboutin continue de développer Celtech. “Nous avons la chance d’avoir une entreprise qui marche bien. L’objectif est d’atteindre quatre millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023.” Un objectif déjà quasi atteint grâce aux commandes engrangées fin 2022 et que l’entreprise n’a pas encore pu livrer à cause des délais rallongés de ses fournisseurs. “Le carnet de commandes est déjà bien plein. Je reste prudent : l’année 2023 dépendra des lignes commandées en avril et mai. Pourrons-nous les livrer avant la fin d’année ?”, s’interroge encore le dirigeant qui cherche de nouveaux fournisseurs pour sécuriser ses approvisionnements.

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