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Byola élargit sa gamme et s’ouvre à d’autres marchés
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Byola élargit sa gamme et s’ouvre à d’autres marchés

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Grâce à sa maîtrise de la lumière UV-C et de ses propriétés désinfectantes, la société Byola, à Faulquemont en Moselle, multiplie les produits et veut adresser, à côté des professionnels de santé, une clientèle plus large.

Le directeur général de Byola, Joseph Colletta, présente un écrin de désinfection conçu pour les hôpitaux — Photo : Jean-François Michel

Pour le directeur général de Byola, Joseph Colletta, l’expertise acquise par sa société dans la lumière UV-C et ses propriétés désinfectantes permet aujourd’hui "d’imaginer de nombreux cas d’usage et d’adresser de nombreux marchés".

Installée à Faulquemont, en Moselle, dans un bâtiment appartenant au District urbain de Faulquemont, comportant 1 000 m2 d’ateliers industriels et 400 m2 de bureaux, Byola vient d’enrichir sa gamme avec trois nouveaux appareils, imaginés en collaboration avec le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Moselle pour désinfecter, notamment, l’un des sept véhicules de détection d’identification et de prélèvement utilisé pour lutter contre les risques nucléaires, chimique et bactériologique.

Vers le point mort en 2024

La société mosellane est aujourd’hui en mesure de désinfecter l’intérieur des véhicules du SDIS grâce à un mât portant des lampes émettant des UV-C, garantissant l’élimination de 99,99 % des virus et des bactéries présentes. Une illustration du savoir-faire de l’équipe de Byola, qui compte aujourd’hui dix personnes.

"L’exercice 2022 ne s’est pas déroulé comme prévu", regrette Joseph Colletta, qui a terminé l’année sur un chiffre d’affaires de 40 000 €. Le chef d’entreprise, qui a rassemblé un total d’un million d’euros pour lancer l’entreprise et ses produits, s’attend à toucher le point mort en 2024 : "Nous serons alors à plus de 300 000 € de chiffre d’affaires", anticipe-t-il.

Le mât conçu par Byola, permet de désinfecter l’intérieur d’un véhicule en un quart d’heure — Photo : Jean-François Michel

Imaginés en pleine épidémie de Covid, les écrins de désinfection de l’entreprise ont reçu de nombreuses marques d’intérêt des établissements de santé, crèches et collectivités locales. Mais derrière, peu de commandes. "Aujourd’hui, plus personne ne veut entendre parler du Covid, mais les problèmes liés à la désinfection subsistent", argumente Joseph Colletta. Si le dirigeant compte toujours adresser les établissements de santé, et notamment les hôpitaux, confrontés à la hausse des maladies nosocomiales, il entend aussi se tourner vers d’autres marchés, comme l’agroalimentaire. "Nous pouvons désinfecter du papier, du bois. La lumière UV-C élimine les organismes vivants et rien d’autre", souligne Romuald Stock, associé chez Byola, qui imagine, par exemple, pouvoir désinfecter les cuves des brasseurs.

De nouvelles normes liées à la désinfection du matériel médical

"C’est toujours compliqué de convaincre de s’adapter à un nouveau procédé", résume Joseph Colletta, qui compte sur l’arrivée d’une norme touchant les distributeurs de matériel médical : "En 2024, ces distributeurs seront contraints de prouver que leur matériel a été désinfecté. Avec nos solutions, c’est possible", souligne le directeur général de Byola. En ligne de mire, l’habitude prise dans de nombreux métiers d’accomplir deux gestes, nettoyer et désinfecter, grâce aux lingettes. "Toutes les études montrent qu’elles ne remplissent pas leur rôle", résume Romuald Stock.

Déjà testeur des solutions de Byola, le lieutenant-colonel Rudolf, du SDIS 57, a rapidement perçu l’intérêt pour ses équipes. "Chaque semaine, nous mobilisons entre deux et trois personnels pour désinfecter les véhicules, pour un travail qui peut prendre entre deux et trois heures", précise le pompier. La solution développée par Byola permet de désinfecter l’intérieur d’un véhicule en un quart d’heure.

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