Bordeaux : GL Events à l'offensive

Bordeaux : GL Events à l'offensive

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GL Events, qui souhaite prendre l'exploitation du Parc des expositions à Bordeaux, tente de rassurer les acteurs locaux de l'événementiel. Et attaque la gestion de CEB, actuel exploitant.
— Photo : Le Journal des Entreprises

« Un peu comme chez le dentiste, certains crient avant d'avoir mal ». Jean-Eudes Rabut, Dg de GL Events, s'étonne de l'inquiétude suscitée par l'éventuelle arrivée de son groupe à Bordeaux, alors que la gestion du Parc des expositions, du Palais des congrès et du Hangar 14 est remise en compétition via appel d'offres. Il tient donc à rassurer les dirigeants des PME locales de l'événementiel, dont il a pu lire dans nos colonnes leurs craintes. « Normalement, je ne m'exprime jamais lors d'un appel d'offres. Mais je tiens à le faire à Bordeaux pour répondre aux accusations de certains ».

GL Events est notamment soupçonné de vouloir évincer les prestataires locaux s'il emporte le marché, pour faire travailler ses propres filiales. « Dans des villes comme Amiens ou Nantes, les parcs que nous gérons travaillent exclusivement avec des prestataires extérieurs. A Metz, nos filiales représentent 25% de l'activité, et 55% à Toulouse. A chaque fois nous additionnons l'expertise des prestataires locaux et les compétences de notre groupe ».

Jean-Eudes Rabut l'assure : il n'a pas l'intention de créer une agence services à Bordeaux, et compte bien faire appel aux entreprises locales. « Nous sommes d'accord pour élaborer une charte achat, comme nous l'a proposé Pierre Goguet, le président de la CCI ».

Objectif : 47% du chiffre d'affaires
Alors que les représentants de GL Events tenaient à garder confidentiel leur dossier de candidature, ils affichent désormais une transparence surprenante. « Selon nos estimations, CEB (actuel exploitant) réalise environ 14 millions d'euros de chiffre d'affaires avec la gestion des infrastructures, explique Christophe Cizeron, directeur du développement de GL Events. Nous nous engageons à développer le chiffre d'affaires de 47% dans les quatre ans, ce qui générerait 50.000 nuitées supplémentaires et 12 millions d'euros de retombées économiques pour le territoire. Nous souhaitons organiser 14 à 17 nouveaux salons. Bordeaux n'est pas assez performant sur l'accueil de conventions d'entreprises ».

GL Events s'engage également sur une gestion plus rigoureuse que celle pratiquée actuellement. « Nous avons constaté des écarts de prix parfois importants entre les prix pratiqués par CEB à Bordeaux et ceux que nous pratiquons à Toulouse, souligne Jean-Eudes Rabut. La rente de situation de certains prestataires doit être revue ».

Fébrilité ou transparence ?
Alors que les offres définitives de CEB et GL Events sont entre les mains de la Sbepec, on peut sinterroger sur les motivations de GL Events à communiquer. Le géant lyonnais de l'événementiel sent-il qu'il est en train de perdre la main à Bordeaux ? « Pas du tout, assure Jean-Eudes Rabut. Nous voulons juste rétablir des vérités. Certains prestataires locaux s'expriment haut et fort, nous devons également le faire ». On saura dans quelques jours si la stratégie de transparence de GL Events a porté ses fruits.