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Blue Spirit Aero dans la course à l'aviation légère décarbonée
Toulouse # Aéronautique # Innovation

Blue Spirit Aero dans la course à l'aviation légère décarbonée

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Avec deux projets retenus dans le cadre du récent appel à manifestation d’intérêt de la Région Occitanie pour le développement de démonstrateurs d’avions verts dans l’aviation légère, la start-up Blue Spirit Aero accélère ses développements à Toulouse.

Blue Spirit Aero compte développer toute une famille d’avions légers, propulsés par 12 moteurs électriques alimentés par des piles à combustible utilisant de l’hydrogène gazeux sous pression 700 bars — Photo : Blue Spirit Aero

Cofondée par Olivier Savin, qui a passé 18 ans chez Dassault Aviation, et Daniel Routier, un ex-Airbusien, Blue Spirit Aero (BSA) compte développer toute une famille d’avions légers, propulsés par des moteurs électriques alimentés par des piles à combustible utilisant de l’hydrogène gazeux sous pression 700 bars. La société travaille au développement d’un premier appareil, une version 4 places, en vue d’un premier vol en 2024 et d’une entrée en service en 2026. L’objectif est de décliner dans la foulée un 6 places, un 8 places et pourquoi pas, à horizon de 2030, un 14-16 places. Le compte à rebours est engagé.

40 emplois prévus d’ici fin 2023

Créée en juillet 2020 à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), la start-up a choisi de venir se poser à Toulouse, au plus près de l’écosystème aéronautique, pour accélérer ses projets, avec une première adresse au B612, au sein du District d’Aerospace Valley. "L’ouverture de nos premiers bureaux toulousains, en attendant de futurs locaux réservés auprès de Toulouse Métropole sur le site de Francazal", se félicite Olivier Savin. Depuis quelques semaines tout va très vite pour BSA. Une première équipe de développement est en cours d’installation. Le recrutement d’une quinzaine d’ingénieurs et techniciens est prévu dans les prochains mois. "L’effectif sera porté à une quarantaine d’emplois à fin 2023", précise le président de la start-up. En parallèle, la société est en phase de levée de fonds. Un premier tour de table sera bouclé début 2022, déjà consolidé par Bpifrance et la Région Occitanie, avant un second tour, déjà prévu pour 2023.

Mise en œuvre des premiers projets de R & D

BSA, qui a obtenu le label Deep Tech de la part de Bpifrance, a signé un premier partenariat avec l’Onera (Office National d’Études et de Recherches Aérospatiales). Elle est aussi doublement lauréate de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) de la Région Occitanie pour le développement de démonstrateurs d’avions verts dans l’aviation légère. Avec le projet VOLTHYGE (VOLs Tests d’Hydrogène sous G Élevés), conduit en collaboration avec Pragma Industries, BSA va procéder à des premiers tests de caractérisation de piles et de réservoirs grâce à l’embarquement sur un avion de voltige d’une pile de 200 W et d’un petit réservoir d’hydrogène de 3 litres sous pression à 350 bars. Dans la foulée, avec VHYPER (Validation of hydrogen electric aircraft), les tests porteront sur des piles de 2 kW, puis de 10 kW. Un second volet vise aussi la validation en vol, à partir d’une maquette au 1/5e, du design des ailes des futurs appareils. Le nouveau concept d’aéronefs de BSA repose sur une motorisation distribuée, basée sur 12 pods, ou modules propulsifs, fixés sous les ailes de l’avion, chacun équipé de son propre réservoir, d’une pile, d’une hélice et d’un moteur. "Autonomes et parfaitement identiques, ces pods sont conçus pour faciliter les tâches de maintenance de l’appareil", insiste Olivier Savin. De nouveaux partenariats technologiques et industriels devraient être annoncés très prochainement.

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