Depuis le début de 2023, les activités de transport de l’opérateur de logistique urbaine Transeco sont décarbonées. Fondée il y a plus de 30 ans et installée à Rezé, près de Nantes, la PME, qui emploie 30 salariés pour un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros, est spécialisée dans le transport léger à destination des entreprises : services courrier, course express, navettes intersites régulières et logistique urbaine. "Quand j’ai repris l’entreprise en 2017, je me suis attaqué à trois défis : informatique avec la mise en place d’un ERP et de logiciels, à l’uberisation de la profession avec le choix de travailler avec une équipe de salariés, tous en CDI, pour délivrer une meilleure qualité de service ; écologique, car transporter c’est polluer", expose Alexis Raillard. Au terme de cinq années de travail et moyennant des investissements s’élevant à "plusieurs centaines de milliers d’euros", tous les kilomètres parcourus par Transeco pour le compte de ses clients sont désormais à impact nul sur le climat.
Vélos cargos, véhicules électriques et biocarburants
Pour parvenir à ce résultat, l’entreprise a travaillé sur trois axes. L’hyper centre-ville est desservi par deux cyclistes salariés équipés de vélos cargos. 50 % de la flotte est désormais électrique. Les véhicules thermiques au biogazole de synthèse, fabriqué à partir d’huiles végétales recyclées. "Nous sommes l’un des premiers opérateurs de transporteur léger en France à avoir totalement décarboné nos activités. En parallèle, nous accompagnons nos clients pour les inciter à anticiper leurs besoins en transport, afin de les optimiser et de les mutualiser. L’objectif, c’est de réaliser autant de chiffre d’affaires avec moins de kilomètres parcourus ou autant d’activité en polluant moins", décrypte le dirigeant. Cette transition écologique, rendue possible par une volonté forte de sa part, n’est pas encore un atout commercial. "Nos clients sont contents de découvrir que nous n’émettons pas de gaz à effet de serre d’origine fossile. C’est bon pour leur bilan carbone, mais ils ne sont pas prêts à payer plus cher pour cela, alors qu’un véhicule électrique coûte le double d’un véhicule thermique. Cela deviendra cependant un atout quand les grandes métropoles restreindront l’accès de leur centre-ville aux véhicules propres", explique Alexis Raillard.
Croissances externes
Transeco est, par ailleurs, engagé dans une autre course, une course à la taille rendue nécessaire pour atteindre une taille critique sur un secteur du transport léger atomisé. La PME, qui a connu une croissance annuelle moyenne de 12 % malgré des années Covid difficiles, a réalisé deux croissances externes depuis 2017. En 2018, elle a racheté la société Le Fret et, en mars dernier, son concurrent nantais Filcourse (5 salariés, 200 000 € de CA). "Il y aura d’autres opérations de croissance externe. Nous sommes aujourd’hui l’une des plus importantes sociétés de logistique urbaine BtoB sur l’agglomération nantaise, mais nous avons encore la volonté de grossir", annonce Alexis Raillard.
