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Avec sa nouvelle usine, Terre d'Embruns a faim de croissance
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Avec sa nouvelle usine, Terre d'Embruns a faim de croissance

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Terre d’Embruns, spécialiste de la pâtisserie boulangère à destination des professionnels, vient d’investir 5,4 millions d’euros pour une nouvelle usine, à Guipavas. L’entreprise vise désormais 10 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025 et veut aussi se développer sur le marché du grand public.

Laurent Jolivet et Fabrice Berrou codirigent Terre d’Embruns — Photo : Isabelle Jaffré

La biscuiterie brestoise Terre d’Embruns (60 salariés, 4,5M€ de CA) vient de franchir une nouvelle étape. L’entreprise spécialisée dans la pâtisserie boulangère pour les professionnels a investi 5,4 millions d’euros pour un nouveau site de production de 2 400 m² dans la zone de Lavallot Nord à Guipavas. "Depuis 2015, nous étions sur une croissance de plus de 20 % par an, explique Fabrice Berrou, le fondateur et codirigeant de Terre d’Embruns. Nous étions trop à l’étroit sur notre site du port de commerce à Brest. Il nous fallait plus grand."

Deux arrivées au capital

Initié en 2019, le projet n’a pas été retardé malgré la crise sanitaire. "En 2020, notre chiffre d’affaires a baissé de 20 %, note Laurent Jolivet, le codirigeant. Mais cette année si particulière a aussi été l’occasion de se poser et de réfléchir. Nous avons vu que, même avec cette crise, l’étude financière pour ce projet tenait." L’année dernière, Terre d’Embruns a ouvert son capital. Alexis Scheid et un autre actionnaire dormant ont rejoint Fabrice Berrou et Laurent Jolivet. Ceux-ci restent majoritaires. "Alexis Scheid est un spécialiste de la vente de détails. Il a rejoint l’équipe comme directeur des activités retail", précisent les dirigeants.

Les pâtisseries de Terre d’Embruns sont désormais disponibles au centre Leclerc de Kergaradec — Photo : Isabelle Jaffré

Avec sa nouvelle usine, Terre d’Embruns est passé de 400 m² de surface de production à 2 000 m² aujourd'hui. L’objectif est de monter en puissance sur les différents marchés de l’entreprise : la GMS, les professionnels (boulangers principalement) et les surgelés à domicile. Ceux-ci s’équilibrent dans le volume d’affaires de Terre d’Embruns. Les deux dirigeants veulent passer de 4,5 millions d’euros de chiffre d’affaires à 10 millions d’euros en 2025. "C’est possible. Nous avons fait + 40 % l’année dernière", indique Laurent Jolivet.

Des marchés majoritairement BtoB

Terre d’embruns vend ses pâtisseries boulangères, au feuillage caramélisé breveté, en marque blanche. Ses produits (kouign amann, tartelettes, mignardises, etc.) sont dans les points chauds ou boulangerie de 60 GMS en Bretagne, Pays de la Loire et en Normandie. L’entreprise vise désormais le reste des régions. "Nous sommes déjà présents partout en France via la restauration hors foyer. Parmi nos clients, nous avons notamment des chaînes possédant jusqu’à 150 magasins", détaille Fabrice Berrou. Du côté des surgelés, les produits brestois sont disponibles notamment chez Ecomiam ou encore Argel. Les deux patrons visent aussi le marché international, mais dans un second temps, après 2025.

Le nouveau bâtiment a également été l’occasion d’ouvrir une troisième boutique restaurant. La marque Terre d’Embruns n’était connue du grand public que localement au travers de ses boutiques du port et du centre-ville (15 % du CA, contre 85 % en BtoB). Pour s’attaquer encore davantage à ce marché du BtoC, l’entreprise a ouvert une boutique kiosque dans le centre Leclerc de Kergaradec à Gouesnou sous la marque "La croustillante histoire par Terre d’Embruns". "En plus d’être présent en boulangerie, nous sommes présents en rayon mais toujours en marque blanche. Nous testons ce modèle qui est duplicable", expliquent Fabrice Berrou et Laurent Jolivet.

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