Pour Richard Jenkins, le directeur général adjoint de la division "Coating Solutions" du chimiste français Arkema, "ce nouveau projet à Carling est une étape clé". L’industriel, qui pèse 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires et emploie 21 000 salariés, vient en effet d’annoncer un investissement de 130 millions sur son site mosellan. Objectif : mettre en œuvre, d’ici à 2026, une nouvelle technologie de purification brevetée "afin d’améliorer l’efficacité opérationnelle et l’empreinte environnementale du site". D’après les données fournies dans un communiqué par le groupe, les émissions de CO2 de l’usine pourraient ainsi être réduites de 20 %.
Producteur d’acrylique pour les marchés européens, le site Arkema de Carling produit des monomères acryliques utilisés dans les revêtements de performance, les adhésifs ou encore le traitement de l’eau pour des secteurs tels que l’électronique, la production de batteries pour les véhicules électriques, les nouvelles énergies, l’impression 3D ou l’efficacité énergétique.
Associée à l’introduction progressive de matières premières bio-renouvelables, la nouvelle technologie déployée par Arkema est moins énergivore et doit permettre de "positionner Arkema comme un leader des matériaux acryliques à faible teneur en carbone, et aider les clients à réduire leurs émissions de scope 3", souligne Richard Jenkins.
Vers une "augmentation incrémentale" de la capacité du site.
En plus d’améliorer l’efficacité énergétique et de réduire l’intensité carbone des opérations, ce nouveau procédé de purification doit aussi permettre d’optimiser la gestion des ressources et des déchets, ainsi que de réduire l’utilisation de solvants. Sans donner de chiffre précis, le groupe Arkema évoque tout de même une "augmentation incrémentale de la capacité" du site.
Avec un effectif de 380 salariés, l’usine de Carling travaille avec près d’une centaine d’entreprises extérieures, soit environ 250 emplois induits, pour produire un total de 400 000 tonnes de produits par an, expédiées dans 40 pays. Des investissements à hauteur de 40 millions d’euros ont permis la modernisation du site entre 2010 et 2012. En moyenne, ce sont 20 millions d’euros qui sont investis chaque année sur le site, dont 2 à 3 millions d’euros pour améliorer la sécurité.
Le projet mosellan s’inscrit dans la stratégie d’investissement mondial de décarbonation des activités Arkema, "fondée sur une trajectoire de 1,5°C à l’horizon 2030". L’investissement a été en partie financé par l’État français, dans le cadre du programme France 2030, opéré par l’Ademe.
