Décidément, ArcelorMittal se plaît dans le Nord. Le géant de l’acier (158 000 salariés dont 15 000 en France, 76,6 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2021) avait annoncé, il y a quelques semaines, un plan d’investissement d’1,7 milliard d’euros pour, notamment, transformer son site de Dunkerque. Il récidive aujourd’hui à Mardyck, juste à côté. Si la somme est plus modeste, avec 300 millions d’euros annoncés, elle prédit un bel avenir au site, en le mettant au diapason d’un marché prometteur, celui des véhicules électriques.
Un marché en forte croissance
En effet, la toute nouvelle unité de production qui va être créée sur le site de Mardyck est destinée à fabriquer des aciers dits "électriques". Constitués d’un empilement de couches très fines, aux propriétés magnétiques et mécaniques particulières, ils sont destinés aux moteurs électriques en général et à ceux des véhicules électriques et hybrides en particulier.
Une offre qui devrait trouver preneur, alors que tous les constructeurs automobiles misent désormais sur l'électrique. Et en premier lieu dans la région qui, de Toyota à Renault en passant par les gigafactories de la "Battery Valley", se constitue, de Dunkerque à Douai, en pôle de la voiture électrique.
200 000 tonnes par an
La nouvelle unité industrielle de Mardyck, dont le démarrage est prévu en 2024, aura une capacité de production de 200 000 tonnes d’acier par an. À titre de comparaison, ArcelorMittal a produit 9,5 millions de tonnes d’acier en 2021 en France.
"Ces aciers électriques sont un beau défi technique que nos équipes sont prêtes à relever pour continuer à servir nos clients en aciers à haute technicité, fabriqués en France", se félicite Matthieu Jehl, directeur général d’ArcelorMittal France, cité dans un communiqué. L’investissement bénéficiera du soutien de l’État dans le cadre du plan France 2030, pour un montant qui n’est pas encore précisé.