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Arcade Cycles poursuit son ascension grâce à sa nouvelle usine vendéenne
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Arcade Cycles poursuit son ascension grâce à sa nouvelle usine vendéenne

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L’assembleur de vélos vendéen vient d’emménager dans sa nouvelle usine. Moyennant un investissement de 17 millions d’euros, elle va permettre à Arcade Cycles de monter en puissance, et de passer de 60 000 vélos assemblés par an à 120 000 en 2030. Spécialisée dans les vélos de location, l’entreprise mise notamment sur l’export pour atteindre ses objectifs.

Frédéric Lucas, dirigeant d’Arcade Cycles, a investi 17 millions d’euros dans une nouvelle usine — Photo : Benjamin Robert

L’ancien site était arrivé à bout de souffle. Assembleur de vélos basé à la Roche-sur-Yon, Arcade Cycles était obligé de refuser certains clients, et devait donc changer de braquet. Un investissement de 17 millions d’euros, et un déménagement à quelques kilomètres ont permis à l’entreprise de passer de 6 000 à 15 000 m². Si l’entreprise va continuer dans un premier temps sur le même rythme de production, avec 60 000 vélos assemblés par an, elle vise les 120 000 vélos par an d’ici 2030. À ce même horizon, l’entreprise de 124 salariés ambitionne 60 recrutements. Et un chiffre d’affaires qui passerait de 39 millions d’euros actuellement à 100 millions d’euros.

La ligne d’assemblage de la nouvelle usine est retournée, offrant une meilleure ergonomie aux salariés — Photo : Benjamin Robert

Une nouvelle usine aux nombreux avantages

Au sein de la nouvelle usine, une première ligne d’assemblage est déjà opérationnelle. "Elle est 1,8 fois plus performante que celle de notre précédente usine", estime Frédéric Lucas, directeur général d’Arcade Cycles. Une seconde ligne devrait l’accompagner dans les mois qui viennent, faisant monter les capacités de l’usine à un maximum théorique de 200 000 vélos par an. Au-delà des lignes d’assemblage, des étapes comme la peinture des cadres sont aujourd’hui plus automatisées. De nouveaux dispositifs vont notamment permettre de passer de 70 % à seulement 10 % de perte de poudre lors de la coloration. "Cela n’influence pas nos prix car ces poudres coûtent seulement quelques euros, mais c’est le produit le plus polluant de notre usine", souligne le dirigeant. Autre innovation, la ligne d’assemblage sera retournée (selles de vélos en bas et roues en l’air) ce qui offre une meilleure ergonomie aux employés qui tournent autour du vélo. Et outre la surface, le bâtiment a aussi gagné en hauteur par rapport au précédent, avec une quinzaine de mètres, ce qui permet à Arcade Cycles de stocker les pièces de ses fournisseurs sur cinq niveaux différents. L’usine sera également équipée de panneaux solaires sur son toit, d’une capacité d’1 MW. "C’est une puissance supérieure à nos besoins. Nous pourrons vendre le surplus à nos voisins de la zone", détaille le directeur général.

Arcade Cycles vise l’assemblage de 120 000 vélos à l’horizon 2030 — Photo : Benjamin Robert

L’export comme premier levier de croissance

Arcade Cycles est spécialisé dans l’assemblage de vélos, ensuite vendus à des loueurs, ou à des collectivités qui les mettent en libre-service. ces deux segments représentent 80 % du chiffre d’affaires actuel. Face à des concurrents, qui pour beaucoup assemblent leurs vélos à l’étranger, Arcade Cycles se distingue grâce à sa capacité à répondre rapidement, même pour de petites séries. "Nous pouvons prendre en charge des commandes de seulement 10 vélos, les personnaliser avec des couleurs ou des logos spécifiques, et les livrer en un mois", se targue Frédéric Lucas. Environ 20 % des activités se passent aujourd’hui à l’export, avec des collectivités comme la ville de Barcelone, ou encore Milan. "Nous sommes aujourd’hui dans 200 villes étrangères. C’est notre premier levier de croissance dans les années à venir", insiste le dirigeant.

Le stockage des vélos d’Arcade Cycles peut se faire sur cinq étages grâce à un bâtiment de 15 mètres de haut — Photo : Benjamin Robert

Cette augmentation des capacités d’Arcade Cycles pourrait aussi servir à d’autres acteurs du cycle. En témoigne la start-up parisienne Gaya, qui a récemment confié la construction de son vélo longtail à l’assembleur vendéen. "Nous avons choisi Arcade Cycles car ils seront capables de suivre notre croissance dans les années à venir", nous confiait alors Amélie Guicheney, fondatrice de Gaya. "C’est une nouvelle activité pour nous. Notre nouvelle usine vise à promouvoir le Made In France. Il faut donc se soutenir entre acteurs", appuie de son côté le dirigeant d’Arcade Cycles.

Une croissance raisonnée dans un secteur mouvementé

Tout semble rouler pour Arcade Cycles. L’entreprise familiale vendéenne reste bizarrement insensible aux nombreux soubresauts que le monde du vélo a pu connaître ces dernières années. Les années Covid-19 ont fait bondir la demande, et provoquer des problèmes d’approvisionnement. "Nous n’avons jamais cru que cette phase de croissance à + 40 % du marché allait être durable", remarque Frédéric Lucas. L’année dernière, le marché a effectivement ralenti. De nombreux distributeurs ont fait face à des problèmes de surstock. "Nous avons eu de la chance, reconnaît le directeur général. Fin 2022, nous savions que nous déménagions et avions prévu d’avoir un minimum de stock, ce qui nous a fait passer à travers ces problématiques". Arcade Cycles poursuit ainsi son chemin, à son rythme. "Nous avons l’ADN d’une entreprise familiale", assume le dirigeant, pour qui l’objectif assumé n’est pas une croissance exponentielle, mais bien de pérenniser l’entreprise et les emplois.

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