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Le site Delpierre de Wisches va fermer
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Le site Delpierre de Wisches va fermer

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L’usine Delpierre de Wisches, qui produit du saumon cru et des produits de la mer, va fermer. Le site emploie quelque 150 personnes. Son activité sera transférée sur deux autres sites français de l’entreprise, qui entend ainsi mieux faire face à l’érosion de ses marchés et à la forte concurrence qu’elle subit, d’Europe de l’Est notamment.

— Photo : © Adelise Foucault

Delpierre souhaite fermer son usine de Wisches. L’annonce de ce projet a été faite en début de semaine aux quelque 150 salariés (dont 136 CDI) du site, qui produit du saumon cru et des produits de la mer transformés. La concurrence des pays de l’Est - polonaise notamment - pèse sur la compétitivité du site alsacien, qui produit principalement pour des marques distributeurs, avec, de fait, des marges très serrées. « Le site de Wisches, qui affichait à fin 2018 une production de 2 500 tonnes, a vu ses volumes diminuer de moitié ces dernières années », indique Axel Parkhouse, porte-parole de Delpierre (filiale de Labeyrie Fine Foods).

L’entreprise, qui souhaite maintenir sa production en France, a décidé de regrouper les activités saumon sur ses sites de Fécamp et Saint-Geours-de-Maremne. « Les postes de Wisches ne sont pas supprimés mais transférés », précise Axel Parkhouse. Delpierre, conscient que cette solution ne satisfera pas la majorité de l’effectif, a entamé les discussions avec les partenaires sociaux pour « trouver les meilleures solutions pour l’équipe de Wisches, avant d’officialiser la fermeture de l’usine », assure le porte-parole. L’objectif est de terminer la saison. Le transfert des activités pourrait débuter début 2020.

« Une décision très abrupte »

L’usine Delpierre de Wisches avait déjà été menacée de fermeture en 2015, le site avait bénéficié l’année suivante d’un investissement de 4,90 M€ pour le doter d’un nouvel atelier « Marée ». 900 000 € avaient été apportés par les collectivités locales. « D’autres investissements conséquents auraient dû être réalisés, sur l’activité de fumage, si l’on avait voulu le conserver, ce qui n’était pas envisageable », précise Axel Parkhouse.

Frédéric Bierry, président du conseil départemental du Bas-Rhin, s’est dit choqué de cette « décision très abrupte ». L’élu, aux côtés d’Alain Ferry, le maire de Wisches est allé à la rencontre des dirigeants de Delpierre afin d’« accompagner au mieux les personnes touchées et de trouver un avenir industriel au site ».

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