« Nous avons inventé une offre de recyclage des déchets industriels : nous sommes numéro un en Île-de-France, numéro un à Marseille, nous allons l’être aussi dans le Sud-Ouest », se réjouit Jean-Luc Petithuguenin, président fondateur de Paprec Recyclage. Le groupe, qui a réalisé une soixantaine d’achats d’entreprises en 22 ans, emploie aujourd’hui 8.000 personnes répartis sur plus de 200 sites en France et en Suisse, avec un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros.
Une offre globale
Avec les deux dernières acquisitions en région toulousaine, Paprec fait un bond en avant. D’abord l’entreprise Coved (3.500 employés, dont 40 dans l’usine de 20.000 m² au sud de Toulouse et 50 au siège toulousain, plus de 350 M€ de CA), rachetée au groupe SAUR en avril dernier, qui possède à Toulouse la chaîne la plus performante de la région en matière de gestion de déchets de chantier. Puis en juin le rachat d’Ovalie Recyclage (une vingtaine de personnes à Toulouse), spécialisé dans le recyclage de déchets de chantier. « Coved perdait de l’argent et avait décidé de fermer l’an dernier, raconte Jean-Luc Petithuguenin. Mais si Paprec et Ovalie y ramènent des tonnes à traiter, Coved peut à nouveau fonctionner : c’est ce que l’on va faire, avec une offre globale, collecte, tri et recyclage. »
Nouveau pôle qui emploie 250 personnes à Toulouse
Pour démontrer l’unité de cette offre en région, le groupe Paprec crée aujourd’hui la filiale Paprec Chantiers Sud-Ouest, qui regroupe Coved, Ovalie Recyclage et Paprec Sud-Ouest, une usine de 90.000 m² située à Bruguières qui fait travailler 120 personnes. Ce nouveau pôle d’environ 250 salariés dirigé par Mathieu Breton a pour clients les industriels régionaux. « Dans notre usine de Bruguières, nous n’avions pas l’outil pour recycler les déchets de chantier, mais nous avions les clients. C’est dorénavant le cas. Sur site, nous faisons aussi du recyclage papier, bois, déchet industriel banal, et nous avons une plateforme de combustible de substitution. »
Une belle progression pour le groupe Paprec, dont le fondateur et sa famille sont actionnaires à 57 %, qui se dit N°1 du recyclage des plastiques, du papier, du carton, des déchets du bâtiment ainsi que du tri de la collecte sélective des ménages, N°2 du recyclage des déchets d'équipements électriques et électroniques, et N°3 pour les déchets verts, le bois, la biomasse et les déchets industriels banals. Grâce à l’arrivée de Coved, le groupe serait désormais le troisième acteur français du traitement des déchets et le numéro un du recyclage.
