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Limatech : La production des batteries lithium va démarrer
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Limatech : La production des batteries lithium va démarrer

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Suite à une levée de fonds de 500.000 euros, Limatech embauche et démarre sa production des batteries lithium pour les aéronefs à moteurs thermiques dès 2018.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Elle est trois fois plus légère que le plomb. Sa durée de vie est plus longue, de huit à dix ans. Pour anticiper la maintenance, elle se compose d'un service qui informe les avionneurs en temps réel via smartphone et tablette des données. Et elle est dotée d'un boitier coupe-feu. Voilà ce que promet la smart batterie lithium connectée et sécurisée mise au point par la jeune société Limatech. Néanmoins, il existe un revers de la médaille : son coût est trois fois plus cher, prévient Maxime Di Meglio, son directeur général.

Sept personnes à recruter dès la rentrée

Fondée en octobre 2016 et hébergée depuis avril dans des locaux de la pépinière d'entreprise de Toulouse Métropole à Montaudran, Limatech a levé 500.000 euros auprès de Bpifrance et d'investisseurs privés. Une somme qui permet de tester le produit et de recruter à compter de septembre sept personnes, dont deux commerciaux chargés de cibler le secteur de l'aéronautique dans un premier temps.

Déploiement sur d'autres secteurs que l'aéronautique

En effet, Limatech, qui prévoit une industrialisation de ce prototype à compter du second trimestre 2018, vise deux marchés d'aéronefs à moteurs thermiques : celui de l'ULM non certifié (pipistrel, gyrocoptère) et d'ici trois ans celui de l'aviation légère certifiée (hélicoptère de deux ou six places, avion Robin). «Ce laps de temps nous permet d'assoir le produit et sa notoriété », assure Maxime Di Meglio. Le jeune entrepreneur compte s'étendre vers d'autres secteurs et envisage de déployer sa gamme de batteries vers d'autres activités industrielles comme les transports, le nautisme, le spatial, l'éolien ou l'automobile.

Partenariat avec le CEA

Ce projet ambitieux est né d'une besoin personnel, celui de Marc Béranger, ingénieur électronique au laboratoire d'électronique et de technologie de l'information( Leti) du Commissariat à l'énergie atomique ( CEA) à Grenoble, qui construisait son propre ULM. « Constatant que les batteries du commerce ne répondaient pas aux exigences de l'aéronautique, il a crée son propre système de gestion de batterie pour voler », raconte Maxime Di Meglio, ingénieur en génie logiciel, qui le rejoint dans l'aventure avec Florence Robin, ingénieure mécanicienne et industrialisation. Subventionné à hauteur de 39.000 euros par le programme Easytech (programme porté par l'IRT Nanaoelec), Limatech dépose avec le CEA en janvier 2017 le brevet avant de s'installer à Toulouse au plus près du marché de l'aéronautique et spatial.

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