Le créateur
L'aventure Flipr est née d'une rencontre au Start-up Week-end de Perpignan en mars 2015 : Sven Fonteny était alors étudiant en master communication, Paul Costaseca avait l'idée de monter un business autour de la surveillance de la qualité de l'eau dans les piscines, et Florent Vidal était expert en ingénierie environnementale. Lauréats du concours, ils commencent à plancher sur leur concept et, une fois les premiers prototypes validés, sont accueillis au Connected Camp de l'IoT Valley à Labège (écosystème dédié à l'internet des objets). « Pendant ces neuf mois au Connected Camp, nous avons bénéficié d'échanges très profitables, notamment sur le plan de l'industrialisation », commente Sven Fonteny, dont les bureaux sont maintenant installés à l'étage des start-up en "phase 2", phase du passage de la pré-série à l'industrialisation. Les trois co-fondateurs ont créé leur société en avril 2016 avec un apport initial de 15 000 euros chacun. Ils obtiennent 15 000 euros de Bpifrance (bourse French Tech) puis, quelques mois plus tard, un prêt d'honneur de 60 000 euros auprès d'Initiative France. Ils sont aujourd'hui en train de clôturer une levée de fonds de près de 450 000 euros
Le concept
Flipr est un boîtier connecté et intelligent qui se positionne dans le bassin des piscines et dont les informations sont communiquées sur une application smartphone. Comment ? En utilisant le réseau Sigfox ou via bluetooth. Prolifération des algues, des bactéries et des virus dans l'eau : souvent un casse-tête à contrôler pour les propriétaires de piscines... Avec l'application Flipr, on est alerté en cas de problème et le boîtier peut même prédire des actions à mener pour prévenir une météo défavorable ou autres événements extérieurs. Le prix public : 299 euros.
Les perspectives
Le marché visé est colossal : « La France est le deuxième pays des piscines privées et en compte près de 2 millions », décrit Sven Fonteny. Six acteurs, dont deux français, sont sur le même service que Flipr. La start-up veut se démarquer par son juste prix, la qualité et le made in France de son produit. À peine un an après sa création, la jeune société signait, en novembre dernier, ses premières ventes, notamment avec l'enseigne nationale Irrijardin qui lui a commandé 300 pièces pour démarrer. Sur son site internet, plus de 140 boîtiers ont été commandés en pré-ventes. La production démarre in situ, avec un assemblage des composants du boîtier connecté réalisé dans l'atelier de l'IoT Valley. La levée de fonds en cours va permettre d'étoffer l'équipe avec un technicien, un développeur et un ingénieur à recruter dès cette année.
