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Depuis Toulouse, la foncière Bellevilles promeut des projets immobiliers responsables
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Depuis Toulouse, la foncière Bellevilles promeut des projets immobiliers responsables

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Six mois après sa création à Toulouse, la foncière immobilière Bellevilles s'appuie sur une campagne de financement participatif pour lancer ses premières opérations. Ses quatre fondateurs veulent faire la différence avec des projets à fort impact social, économique et environnemental.

Les quatre associés fondateurs de la foncière immobilière toulousaine Bellevilles défendent l’idée d’une ville plus sobre et solidaire, centrée sur les besoins des usagers en logements, commerces, bureaux et tiers-lieux — Photo : Bellevilles

Un mois après avoir lancé sa collecte sur la plateforme de financement participatif Lita, la foncière immobilière Bellevilles a déjà franchi une première étape : plus de 500 000 euros ont été collectés, ce qui entérine le succès de la campagne. La société toulousaine, créée à l’automne 2019 par quatre trentenaires, espère lever jusqu’à deux millions d’euros pour renforcer ses fonds propres avant de concrétiser ses premières opérations. Objectif : défendre une vision plus responsable de l’immobilier, au travers de projets à impact social, économique et environnemental.

Des projets centrés sur les besoins des usagers

« Notre projet est nédu constat que l’immobilier est souvent déconnecté des territoires et des réalités des gens. Nous défendons l’idée d’une ville plus sobre et solidaire, centrée sur les besoins des usagers en logements, commerces, bureaux et tiers-lieux », résume Alexandre Born, directeur général de Bellevilles. Comme ses trois associés, le dirigeant revendique une expérience de plus de dix ans dans la construction ou le montage de projets, et l’envie de concrétiser cette vision alternative de l’immobilier dès les premières opérations portées par la foncière.

Une dizaine de programmes sont déjà annoncés en Occitanie et en Île-de-France. Sur certains projets, Bellevilles fonctionne comme investisseur, par exemple avec la réactivation de douze commerces de proximité pour redynamiser le quartier Croix-Daurade à Toulouse. Sur d’autres, la société se positionne sur l’intégralité du projet, de l’acquisition du terrain à la livraison, avec les compétences en interne pour suivre les phases de conception et travaux grâce à la présence de François Gendre, associé et architecte (Atelier Arpent). La foncière a aussi prévu de prendre des participations dans plusieurs des sociétés d’exploitation associées à ses programmes, notamment en phase d'amorçage.

Être « facilitateur » pour les acteurs de l’ESS

À Toulouse, Bellevilles est ainsi partie prenante du programme des Halles de la Cartoucherie, qui doit regrouper sur 13 000 m2 des espaces de coworking et des activités autour du sport, de la culture et de la gastronomie. L'un de ses quatre associés de la foncière, Jérémie Loevenbruck, est aussi gérant de la SCOP Palanca, qui accompagne depuis 2017 le projet de la Cartoucherie. L’opération budgétée à 27 millions d’euros est portée à 60 % par le collectif Cosmopolis, qui fédère plusieurs acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) : Bellevilles prend en charge 20 % de cette participation.

« Nous n’apportons pas seulement des moyens financiers mais aussi une expertise et la confiance des banques sur les questions financières. Nous avons vocation à être des facilitateurs pour nos partenaires de l’ESS », indique Sébastien de Hulster, président de Bellevilles mais aussi président du conseil d’administration de la foncière familiale De Watou, spécialisée dans les locaux commerciaux.

Sobriété aussi dans la gestion

Le modèle économique de la foncière s’appuie sur deux piliers. Le premier est l’accompagnement de projets délaissés par les autres investisseurs. « En créant des lieux utiles aux habitants, nous contribuons à terme à valoriser des quartiers dont le potentiel reste enterré. En cela nous prenons le contre-pied du marché qui vise le rendement à quelques années, au détriment de la qualité des programmes et de la relation commerciale », insiste Sébastien de Hulster.

Le second pilier est ce que le directeur général Alexandre Born nomme « une sobriété dans la gestion de l’entreprise », notamment sur les salaires. « Nous limitons les coûts aux frais liés à la mobilisation du capital et au fonctionnement et ne visons pas la très haute rentabilité. La crise du coronavirus nous a confortés dans notre modèle d’investissement durable, qui répond aux problématiques mises en lumière par la crise : circuits courts, mobilités douces, proximité des activités du quotidien », conclut le dirigeant.

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