
Élu en janvier, Marcel Ragni a récemment pris officiellement la suite de Daniel Sfecci à la présidence de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) Côte d’Azur, qui regroupe 187 adhérents représentant 9 442 salariés.
Créer de l'emploi
Le président du groupe Ragni (150 salariés, CA : 50 M€), l’un des leaders français de la conception et de la fabrication de solutions d’éclairage public, fait notamment de la RSE l'un de ses objectifs prioritaires. "La responsabilité sociétale s’invite de plus en plus dans la vie de nos entreprises, notamment pour l’obtention de marchés publics et privés, a rappelé Marcel Ragni, lui même déjà très engagé au sein de son groupe. Il nous faut démontrer que l’attractivité industrielle est économiquement durable sur le plan social, sociétal et environnemental, et aider les entreprises de toutes tailles à décrypter le paysage de la RSE. Celles qui ne s’y mettront pas seront des laissés-pour-compte dans très peu de temps."
Autre priorité affichée : la formation. Au-delà du pôle de l'UIMM Sud, qui forme déjà 1 500 alternants et 1 800 salariés chaque année en région Paca, Marcel Ragni défend deux projets : la création, avec Pôle emploi, d'un "showroom pour présenter les métiers de l'industrie à tous les publics en recherche d'emploi ou très éloignés de l'emploi, ainsi qu'aux conseillers référents industrie de Pôle emploi ; et d'autre part la création en 2023 d'une école de production dédiée à l'acquisition de compétences dans le domaine de l'électricité à destination d'un jeune public très éloigné de l'emploi."
30 % du PIB des Alpes-Maritimes
Peu connu pour être industriel, le département des Alpes-Maritimes a pourtant un PIB alimenté pour plus de 30 % par l’industrie. Depuis la crise du Covid, l’image change, la reconnaissance grandit. "L’UIMM a fini par devenir une force de persuasion reconnue", a ainsi souligné Daniel Sfecci, président du syndicat professionnel de 2016 à 2022. Il a fallu faire un peu de forcing pour avoir le droit de nous asseoir à certaines tables et amener notre vision du devenir de nos métiers industriels et de leur importance dans l’ancrage territorial des ressources : les emplois que nous créons sont créés ici, l’argent que nous dépensons est dépensé ici. C’est devenu presque logique et reconnu."