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Rocambole lève 350 000 euros pour devenir le "Netflix" des séries littéraires
Avignon # Information-communication # Levée de fonds

Rocambole lève 350 000 euros pour devenir le "Netflix" des séries littéraires

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La start-up Rocambole, basée à Avignon, qui développe une application de lecture, vient de lever 350 000 euros. Elle porte la double ambition de redonner le goût de la lecture avec un format novateur tout en réinventant le monde de l’édition à travers le roman feuilleton.

La start-up Rocambole, fondée en 2019 à Avignon, souhaite imposer son modèle de séries littéraires numériques, à l’image de Netflix pour les séries télévisées — Photo : Rocambole

Redonner le goût à la lecture en faisant lire ses utilisateurs une dizaine de minutes chaque jour sur leur smartphone, c’est le défi que s’est lancé Rocambole. La start-up a vu le jour à Avignon, dans le Vaucluse, en 2019 et vient de lever 350 000 euros auprès de Welikestartup, Bpifrance et de deux investisseurs privés pour accélérer son développement. Rocambole est née d’une rencontre entre Camille Pichon, issue du monde de l’édition, et de François Delporte, ancien financier ; elle est accompagnée par Réseau entreprendre Rhône-Durance, Bpifrance et a intégré le programme d’accélération « Founders program », le plus grand programme d’accompagnement de start-up au sein de Station F, à Paris.

Un catalogue exclusif de 60 séries littéraires

« Une année de développement a été nécessaire pour mettre au point notre application de séries littéraires, qui propose aujourd’hui, moyennant un abonnement mensuel ou annuel, un accès à une soixantaine de séries, composées de 10 à 15 épisodes chacune », détaille François Delporte. Le catalogue de Rocambole est exclusif et issu de trois circuits de production différents : « Des auteurs peuvent nous soumettre leurs idées. Nous en retenons environ 5 % et chaque auteur est alors accompagné par notre directeur de collection. Nous avons aussi créé une équipe de production en interne et nous aimerions très prochainement développer des commandes auprès de journalistes et/ou auteurs de renom », ajoute le cofondateur.

Ce dernier circuit de production est justement l’un des objectifs de la levée de fonds, intervenue après une première année test au cours de laquelle l’équipe de Rocambole a rodé sa production, démontré l’existence d’un marché et connu un début de notoriété, accéléré par la crise sanitaire du coronavirus. « Dès le début du confinement, nous avons proposé nos séries gratuitement, ce qui nous a permis de nous faire connaître, puis de convertir ces nouveaux lecteurs en abonnés et de convaincre des investisseurs. En quelques mois, nous avons multiplié notre croissance par cinq, sans aucune dépense. Nous comptons aujourd’hui 15 000 utilisateurs pour 600 abonnés et nous connaissons une belle croissance depuis un mois », raconte François Delporte.

Un réseau de prescripteurs en développement

Désormais, Rocambole souhaite se faire connaître massivement et imposer son modèle de séries littéraires, à l’image de Netflix pour les séries télévisées. Pour y parvenir, différentes pistes sont explorées, parmi lesquelles le développement du BtoBtoC via la conclusion de partenariats avec des acteurs de la santé, des librairies, des sociétés de transport ou l’éducation. « Beaucoup de pistes, très prometteuses, s’ouvrent à nous. Nous les explorons toutes et avons même imaginé un rapprochement avec de grands sites touristiques, qui pourraient accueillir nos auteurs en résidence et serviraient, en retour, de cadre à la série », confie l’entrepreneur.

Convaincre des auteurs ou personnalités de produire des séries pour Rocambole est également une piste pour offrir à la start-up un statut dans le monde de l’édition et une place de numéro un sur le marché des applications de lecture. Ses fondateurs visent entre 30 000 et 50 000 euros de chiffre d’affaires pour leur première année et envisagent, à moyen terme, un financement en série A pour conquérir l’international, à travers la création d’équipes d’écriture dans différents pays.

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