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L’imprimerie Pierotti se plie en quatre pour les médicaments
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L’imprimerie Pierotti se plie en quatre pour les médicaments

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L’entreprise niçoise, qui fêtera son centenaire l’an prochain, vient d’acheter, entre autres, une nouvelle plieuse très perfectionnée pour rester compétitive sur un marché pointu tout en lorgnant vers de nouveaux débouchés.

Marc Léger, PDG de l’Imprimerie Pierotti — Photo : Matthias Galante

Dans le grand hangar de l’Imprimerie Pierotti d’un peu plus de 1 000 m2, à l’ouest de Nice, c’est la valse des étiquettes (adhésives) et des notices pharmaceutiques en cet après-midi de septembre. Dans un ballet bien réglé, les machines impriment, découpent et plient sous le contrôle des opérateurs. Ici, on ne fait pas vraiment dans la demi-mesure : entre les mois de juillet 2021 et 2022, l’entreprise annonce avoir produit 42,5 millions d’étiquettes adhésives (que l’on retrouve par exemple sur les flacons de médicaments) et 19 millions de notices pour des clients connus comme le laboratoire vétérinaire Virbac, Théa Pharma ou Pharm’Adis. "Le pharmaceutique c‘est environ 60 % de notre activité", explique le PDG Marc Léger.

Tensions autour du papier

Pour progresser sur ce marché très pointu nécessitant un contrôle qualité précis, la société aux trois millions d’euros de chiffre d’affaires a récemment investi dans plusieurs machines à 150 000 euros pièce. Avec notamment une plieuse capable de réaliser "une production plus précise et délicate pour des travaux tels que des notices, des dépliants ou des plans majoritairement demandés dans le secteur de l’industrie chimique".

Si la santé est bonne pour la structure aux 19 salariés, fondée en 1923 par la famille Pierotti puis reprise en 1964 par la famille Léger, elle doit cependant composer avec l’explosion attendue des prix de l’énergie et l’augmentation récurrente du coût du papier. "Ce dernier a augmenté d’environ 45 % en un an. Sur ce poste on ne peut pas faire grand-chose, constate le patron. Pour l’électricité, on envisage de passer en éclairage LED et peut être d’installer des panneaux solaires. "

Comme tant d’industries, l’entreprise est aussi dépendante de ses fournisseurs, soumise aux aléas des pénuries et d’une époque incertaine. "Les notices pharmaceutiques ont traversé la crise du Covid qui ne nous a donc pas mis en danger. Mais on a par exemple été en difficulté en début d’année à cause d’une longue grève chez un fournisseur en Finlande qui nous livre en étiquettes adhésives. Au lieu de quelques jours de délais pour s’approvisionner, il fallait plusieurs mois. Il y a aussi des tensions sur les feuilles de papier", détaille-t-il.

Moins d’enveloppes, plus d’emballages

L’enjeu pour les années à venir passe donc par l’observation et l’adaptation aux nouveaux us et coutumes d’une société évoluant de plus en plus vers le numérique au détriment du support papier. Avec des conséquences très concrètes constate le dirigeant : "On voit par exemple que l’on nous commande de moins en moins d’enveloppes. C’est très net. Cela a baissé d’environ 40 % en quatre/cinq ans".

Autant d’éléments qui poussent l’Imprimerie Pierotti à regarder vers de nouveaux débouchés. L’un d’eux pourrait être prometteur. Il s’agit de la fabrication de boîtes d’emballage à destination de différents produits de consommation. "On a une demande de plus en plus forte, dit Marc Léger, la plieuse récemment acquise va nous aider".

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