Les croisières reprennent sur le port de Marseille sous contrôle sanitaire
# Maritime

Les croisières reprennent sur le port de Marseille sous contrôle sanitaire

S'abonner

Le 4 juillet 2021 signe le coup d’envoi de la reprise des croisières sur le port de Marseille avec les escales des paquebots Costa Smeralda et MSC Seaside. Une reprise d’activité graduelle encadrée à la fois par le port et les compagnies maritimes, qui ont mis en place un protocole drastique.

En 2025, 80 % des escales de paquebots seront propres grâce au GNL et au courant de quai avec le branchement de deux navires simultanément — Photo : N.B.D.C.

"La croisière, c’est une fête, les passagers sont heureux dès qu’ils franchissent la coupée", rappelle Jean-François Suhas, président du Club de la Croisière Marseille-Provence qui, aux côtés du port de Marseille et des compagnies maritimes, a expliqué le nouveau protocole sanitaire qui entoure la reprise de l’activité croisières à Marseille le 4 juillet.

Désormais, tous les passagers munis d’un test PCR ou vaccinés seront testés avant d’embarquer avec une heure précise d’arrivée fixée par la compagnie pour éviter les longues files d’attente sur le terminal croisières (MPCT). Dépassant les règles gouvernementales, les compagnies maritimes ont volontairement réduit leur capacité à 70 %. Une souplesse qui permet de garantir la distanciation sociale et, en cas de découverte d’un malade du Covid, de l’isoler dans de bonnes conditions.

Des escales pour tester les protocoles

"Nous avons réalisé, grâce à MSC Croisières, des escales tests les 20 et 27 juin 2021 pour éprouver les protocoles. Depuis mars 2020, nous avons constitué un plateau technique composé du bataillon des marins-pompiers, de la Préfecture, de l’Agence régionale de santé, en lien avec les agents maritimes", détaille le commandant du port de Marseille, Amaury de Maupeou. Cet été, 12 escales sont annoncées en juillet et 24 sont prévues durant le mois d’août. À terre également, le dispositif d’excursion a quelque peu changé avec la création d’excursions "bulle", un dispositif qui réduit au maximum les contacts et donc limite les risques de contagion aux groupes limités désormais à 35 personnes.

"En 2025, 80 % des escales de paquebots seront propres"

Cette reprise scrutée à la loupe par les autorités françaises intervient quelques semaines après l’annonce du retrait de la Ville de Marseille du Club de la Croisière. Une municipalité qui dénonce l’impact environnemental de cette activité et qui met en doute les retombées économiques de la croisière présentées jusque-là. La dernière étude commandée par la Préfecture de Région faisait état de 375 millions d’euros de retombées économiques sur Marseille-Provence en 2019 avec 1,8 million de passagers. 50 millions d’euros issus des activités exercées par les services aux navires et les prestataires touristiques, 79 millions d’euros liés aux dépenses des passagers et des équipages et 246 millions d’euros résultant de l’effet d’entraînement de ces précédentes retombées. Jean-Luc Chauvin, président de la Chambre de Commerce et d’industrie Aix-Marseille Provence, a annoncé son souhait de réaliser une nouvelle étude adossée à une comparaison avec les grands ports voisins concurrents sur le segment de la croisière.

"En 2025, 80 % des escales de paquebots seront propres grâce au GNL et au courant de quai avec le branchement de deux navires simultanément", souligne le directeur du port de Marseille-Fos. Par ailleurs, les compagnies se sont engagées à l’approche du port à utiliser un carburant désulfurisé (0,1 %) et à ralentir la vitesse des navires à 10 nœuds.

Région Sud Marseille # Maritime # Tourisme