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Le réseau business féminin Bouge ta Boîte ouvre un cercle à Nice
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Le réseau business féminin Bouge ta Boîte ouvre un cercle à Nice

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Le réseau d’affaires Bouge ta Boîte réunit des femmes chefs d’entreprises afin de les aider à développer leur activité. Né en 2016 en Bretagne, il a essaimé dans toute la France, comptant 1 500 dirigeantes de TPE et plus d’une centaine de cercles dont le premier à Nice vient d’être officiellement lancé.

Coach au sein du réseau professionnel féminin Bouge ta Boîte, Julie Bodin a animé le "Bouge Up", réunion de lancement officiel du nouveau cercle niçois — Photo : Olivia Oreggia / Le JDE

Les Alpes-Maritimes comptent désormais deux cercles de « bougeuses ». Ainsi se désignent ces femmes entrepreneuses, dirigeantes de TPE, qui adhérent au réseau d’affaires Bouge ta Boîte. Le premier était implanté à Sophia Antipolis. Nice compte désormais le sien, ce qui porte à 17 le nombre de cercles en région Sud.

Plus de 1 500 « Bougeuses » en France

Née en Bretagne en 2016, la recette fonctionne dans toute la France. Elle compte désormais une centaine d'antennes locales et plus de 1 500 adhérentes. « Chaque cercle est composé d’une quinzaine de femmes entrepreneures. Quand il est complet, on en ouvre un deuxième », explique Julie Bodin, coach et manager de talents au sein du réseau Bouge ta Boîte. « L’objectif est double : acquérir des compétences et développer son business. On pense souvent aux difficultés, mais il y a des succès à partager, des questionnements. L’entraide est très naturelle chez les femmes, mais ça devient plus difficile dès qu’il faut mettre du business derrière. Il faut une méthodologie pour que le business aussi devienne naturel. Il ne s’agit pas simplement de distribuer des cartes de visite. »

« L’entraide est très naturelle chez les femmes, mais ça devient plus difficile dès qu’il faut mettre du business derrière »

Le cercle niçois a la particularité d’avoir vu le jour pendant le confinement, en mars. Ses débuts ont donc été virtuels avant de trouver un prolongement officiel « en physique » en cette mi-septembre avec une séance de « Bouge up », appellation interne pour ces réunions qui ont lieu tous les quinze jours à midi. Pas de buffet ni de plateau-repas mais du business, rien que du business. Le menu est invariable, structuré : pitch, présentation métier, brainstorming et « coup de boost ».

Les participantes sont avocate en droit social, photographe spécialiste du portrait professionnel, créatrice de bijoux ou de lingerie, travaillent dans une agence de communication, gèrent une plateforme d’apprentissage de l’anglais, sont conseil en image, coach en écriture, expert-comptable…

Apprendre à bien recommander ses pairs

Les pitchs seront travaillés à chaque séance. Chacune doit pouvoir se présenter avec fluidité et efficacité. Mais elles doivent aussi savoir présenter leurs pairs pour pouvoir les recommander au mieux, car la recommandation est le crédo de Bouge ta Boîte. « L’objectif de la recommandation est de mettre un client sur un tapis rouge pour l’amener jusqu’à la personne que vous recommandez », explique Julie Bodin. « Et cela n’est possible que si l'on connaît bien le métier de la personne que l'on recommande. Il faut notamment utiliser des exemples concrets, pouvoir donner des prix. Le pitch est le résultat d’une stratégie très claire et parfaitement maîtrisée pour que les 24 autres femmes ici puissent parler de vous ».

« Seules deux tiers des femmes entrepreneures ont un prévisionnel. »

Le brainstorming se déroule autour des préoccupations des dirigeantes : faut-il acheter ou louer son local ? comment bien recruter ? de quels outils CRM s’équiper ? Ce jour-là sera choisi de discuter l’utilité de faire du phoning, de la prospection téléphonique. Les arguments se succèdent. Ici tout est fait selon une « méthode sociocratique », chacune son tour.

Vient enfin le « coup de boost ». « Seules les deux tiers des entrepreneuses ont un prévisionnel car la moitié des femmes qui se lancent s’autofinancent, elles ne voient donc ni comptable ni banquier. » À ce moment de la réunion, chacune doit donc exprimer clairement, chiffres à l’appui, ses besoins dans les mois ou semaines à venir en matière de financement, de nombre de clients ou de ventes à atteindre. Elles feront le point dans deux semaines, lors du prochain « Bouge up ». L’assiduité est un des critères pour faire partie du cercle.

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