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La Caisse d'Épargne Côte d'Azur structure son offre pour les acteurs du tourisme
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La Caisse d'Épargne Côte d'Azur structure son offre pour les acteurs du tourisme

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Après l’immobilier de luxe, la viticulture, le nautisme et la parfumerie, la Caisse d’Épargne Côte d’Azur poursuit sa stratégie de développement affinitaire en lançant sa filière tourisme. Elle compte 3 500 clients dans ce secteur dont les besoins ne cessent d’évoluer avec la crise.

La Caisse d’Épargne Côte d’Azur compte plus de 3 500 clients issus du tourisme dans les Alpes-Maritimes et le Var — Photo : Olivia Oreggia

Parmi les 500 millions d’euros de PGE octroyés par la Caisse d’Épargne Côte d’Azur (Cecaz) à plus de 4 100 clients en 2020, 23 % des bénéficiaires étaient issus du commerce et 21 % du tourisme.

Après Luxury Properties qui accompagne les projets immobiliers haut de gamme depuis 2016, Vitibanque dédié à la viticulture depuis 2017, Nautibanque qui s’adresse à tous les acteurs du nautisme et la filière des parfumeurs et producteurs d’arômes, la banque avait prévu le lancement d’une nouvelle "filière" consacrée au tourisme depuis 2019, mais la crise a accéléré les choses. "Il s’agit pour nous d’accompagner tous les secteurs qui font rayonner le territoire", souligne Jacques-Olivier Hurbal, membre du Directoire de la Cecaz, en charge du pôle banque des décideurs en région.

"Dans cette stratégie affinitaire, nous choisissons des écosystèmes et définissons des experts. C’est une recette qui fonctionne. Ainsi, avec Vitibanque, nous comptons désormais plus de 30 % de parts de marché et plus de 700 exploitants, principalement dans le Var. Dans le tourisme, nous sommes déjà très présents, nous comptons 3 500 clients dans ce secteur, mais il fallait nous structurer."

Des solutions au-delà du financement

C’est donc chose faite avec la création de la marque Territoire-Tourisme et de son site internet dédié. En région Sud, le tourisme représente 13 % du PIB, soit 19 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 10 % des emplois. "C’est d’une expertise qui s’adresse à̀ tous les acteurs de la filière : hébergement, restauration, loisirs et culture", précise Tania Vilas-Boas, directrice de Territoire-Tourisme.

"Il s’agit d’apporter des réponses adaptées. Le financement reste bien sûr moteur pour trouver des locaux, mener des travaux de rénovation mais il n’y a pas que du prêt. Les professionnels ont besoin de matériel monétique, d’offres de paiement en ligne, d’autres pour créer des programmes de fidélité, des solutions d’encaissement en devises pour leur clientèle internationale. Il leur faut aussi conserver et motiver encore plus leurs collaborateurs pour les fidéliser. Nous proposons des mécanismes d’ingénierie sociale, en leur proposant des dispositifs fiscaux et sociaux avantageux comme l’intéressement aux résultats, l’épargne retraite, les titres-restaurants ou chèques cadeaux."

L’hôtellerie particulièrement touchée

L’objectif est non seulement d’aider les entreprises à traverser cette crise mais aussi de les aider à renouveler leur offre touristique pour se projeter dans l’après-crise. "Contrairement aux assurances ou aux bailleurs, les banques ont été présentes depuis le début de la crise", témoigne Christian Giordano, vice-président du syndicat des Hôteliers de Cannes et du bassin cannois qui regroupe 130 hôtels. "Mais nous aurons encore besoin d’assistance et de soutien personnalisé, des actions fortes et des réponses. Dans la restauration, les protocoles sanitaires sont déjà arrêtés qui prévoient l’ouverture d’abord des terrasses puis, quatre semaines après, des terrasses et de 50 % des intérieurs, puis encore quatre semaines plus tard, de 100 % intérieur-extérieur. Mais dans quel état seront nos établissements à ce moment-là ? Les jours vont être longs d’ici là pour nos trésoreries. Les mois et années à venir vont être difficiles pour revenir au niveau de 2019 ? Ce ne sera pas avant 2023."

S’il est encore trop tôt pour connaître l’ampleur de la casse engendrée par la crise, les entreprises bénéficiant toujours de soutien de l’État, Jacques-Olivier Hurbal admet que "certains dossiers commencent à se tendre, surtout dans l’hôtellerie qui a été moins soutenue que la restauration."

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