« Depuis maintenant un an, j'ai pris la main dans le développement de l'entreprise, toutefois, nous n'avons pas encore finalisé les modalités de la transmission », commente en préambule Florence Dibon-Gallo, qui ajoute : « Le contexte économique n'est pas très favorable. Au niveau juridique et fiscal, la transmission n'est pas une chose facile en France. Nous sommes actuellement toujours dans un processus de réflexion sur les modalités. Je souhaite racheter les parts afin d'être majoritaire et d'éviter les problèmes de gouvernance qui pourraient se poser. Mais je ne suis pas pressée... » De fait, Florence Dibon-Gallo est effectivement aujourd'hui la dirigeante de l'entreprise créée en 1990 par sa mère, Marie-Claude Dibon.
Déléguer des compétences
La dirigeante a intégré l'entreprise en 2003. « J'ai toujours eu un tempérament d'entrepreneur. Aujourd'hui, j'ai envie de faire beaucoup de choses avec cette entreprise ». Euro-Tech compte quarante-cinq salariés, dont seulement six au siège de l'entreprise, à Vitrolles. « Notre métier est de déléguer des compétences pour superviser la production, l'arrêt technique, ou encore la rénovation d'installations industrielles. Nous agissons en maîtrise d'ouvrage, maîtrise d'oeuvre ou pour le compte de sociétés d'ingénierie. Nos collaborateurs, pour la plupart des ingénieurs, sont ainsi sur le terrain, chez nos clients, un peu partout en France », poursuit la dirigeante dont l'entreprise intervient essentiellement en France et en Belgique, mais également dans le reste du monde pour le compte de clients français installés à l'étranger. Depuis 2015, sous l'impulsion de la nouvelle dirigeante, Euro-Tech a fait ses premiers pas en Chine et en Afrique. « Nous avons créé deux filiales, une pour couvrir le Congo et l'autre pour le Cameroun et nous venons de nous établir en Chine. La loi s'est durcie pour les entreprises étrangères. Le gouvernement chinois exige désormais que nous ayons une véritable structure juridique dans le pays afin d'y faire travailler des collaborateurs locaux. Il faut ainsi recruter le personnel et, ensuite, le former. C'est une démarche longue ». Euro-Tech va ainsi faire partie de la prochaine mission économique en Chine menée par Christian Estrosi. « Notre priorité est de comprendre les besoins des clients afin d'y apporter la meilleure réponse. Notre structure est légère et nous pouvons facilement nous adapter. J'ai récemment mis en place une personne afin de gérer l'ensemble du personnel dispersé chez les clients, pour des missions allant de six mois à un an, afin de créer un sentiment de cohésion », conclut-elle.
Euro-Tech
(Vitrolles) Florence Dibon-Gallo 45 salariés CA : 2,5 millions d'euros 04 42 89 55 91 www.euro-tech.expert
