Après avoir séduit la France, Nutravalia part à l’assaut des marchés espagnols et italiens. Une première incursion à l’international. Fondé en 2015 à Sophia Antipolis, le laboratoire qui conçoit et distribue des produits parapharmaceutiques, a bâti son succès rapidement. Si son nom reste inconnu du grand public, ses marques Luxéol (gamme capillaire) et Anaca 3 (minceur) sont devenues leaders de leur segment respectif.
+50 % de croissance chaque année
"Notre constat de départ était simple, explique Michel Bouskila, fondateur et dirigeant avec son frère Samuel. Les consommateurs des produits bien-être sont de plus en plus jeunes et l’offre est de plus en plus ancienne, en termes de communication, de packaging… Nous sommes innovants, réactifs au marché et proposons des produits techniques répondant à des besoins précis, chute ou fortification des cheveux, coupe-faim ou ventre plat par exemple, mais avec un packaging simple et clair." La recette fonctionne : Nutravalia affiche une croissance de plus de 50 % chaque année et a clôturé 2022 avec un chiffre d’affaires dépassant les 40 millions d’euros.
Autre force de l’entreprise, labellisée Entreprise innovante par Bpifrance : ses gammes se déclinent sous "toutes les galéniques : masques, shampoings, sérum pour les produits capillaires, gélules, gel, gummies ou infusions pour les compléments alimentaires. Les concurrents ne proposent le plus souvent qu’un seul produit, une forme. Nous nous dressons en experts." Ainsi, d’un produit unique au démarrage, Luxéol en compte aujourd’hui une cinquantaine aujourd’hui et Anaca 3 une trentaine.
Premiers pas sur internet
En juin 2022, la plateforme européenne d’investissement privé Capza est entrée au capital de Nutravalia avec l’ambition d’accélérer le développement en France et de lancer Luxéol à l’international, à commencer par le sud de l’Europe dans quelques semaines. "L’Espagne et l’Italie sont des marchés plus importants que la France, précise Michel Bouskila. Il y a des marques locales et le "made in France" est très apprécié. Comme nous l’avons fait en France, nous allons d’abord lancer la marque sur notre site internet. Nous avons cet ADN digital, cela nous permet de conserver un lien direct avec le consommateur, de voir la satisfaction, le taux de réachat. Dans un second temps, la distribution se fera aussi auprès d’un réseau de pharmacies." Dans l’Hexagone, Nutravalia compte ainsi 7 500 points de vente directs, pharmacies et parapharmacies, qui génèrent 70 % des ventes. Le reste se faisant donc en ligne via ses deux sites e-commerce dédiés.
Après l’Italie et l’Espagne, le laboratoire azuréen partira sans doute séduire d’autres pays, comme l’Allemagne, "mais ce ne sera pas dans l’immédiat car les modes de consommation y sont différents dans le retail. Il faudra passer par des drugstores et non par des pharmacies. Il faudra s’adapter."
Quant à adresser d’autres segments que le capillaire et la minceur ? "On ne s’interdit rien mais ce n’est pas un projet à court terme. Il y a d’abord beaucoup de croissance à aller chercher avec nos produits. Comme on le dit souvent en interne, "il ne faut pas manger trop de sandwiches à la fois !""
Nutravalia compte 50 collaborateurs, tous basés au siège, et affiche une dizaine de postes ouverts pour renforcer l’ensemble de ses services.
