Alpes-Maritimes
Après le départ d'Éric Léandri, la French Tech Côte d'Azur a un nouveau coprésident
Alpes-Maritimes # Réseaux d'accompagnement

Après le départ d'Éric Léandri, la French Tech Côte d'Azur a un nouveau coprésident

S'abonner

Aux côtés de Cédric Messina, Frédéric Bossard devient coprésident de la French Tech Côte d’Azur. En renouvelant sa gouvernance, l’association qui rassemble les start-up et les acteurs de l’innovation dans les Alpes-Maritimes, compte mettre un terme à d’éventuelles guerres de clochers : les quatre territoires que sont Nice, Sophia Antipolis, Cannes et Grasse, y sont représentés et ce, à égalité pour accélérer le développement des start-up azuréennes.

Cédric Messina (à gauche) reste coprésident de la French Tech Côte d’Azur. À ses côtés, Frédéric Bossard (à droite) remplace Éric Léandri (au centre) — Photo : DR

Après plus de cinq ans et deux mandats, qui ont vu la labellisation difficile du territoire, Éric Léandri quitte son poste de coprésident de la French Tech Côte d’Azur. L’ex-dirigeant de Qwant, fondateur en 2020 de la start-up Altrnativ spécialisée dans la sécurité numérique, est remplacé par Frédéric Bossard, coprésident par ailleurs de Telecom Valley et président de l’agence de communication Wacan située à Sophia Antipolis.
À la tête de la start-up My Coach, qui a levé plus de 6 millions d’euros en 2019, le Niçois Cédric Messina reste quant à lui coprésident pour deux ans.

Le duo sera désormais épaulé par Michel Gschwind, président du groupe Arfitec (spécialiste de la nébulisation), qui en devient vice-président.
Un Sophipolitain, un Niçois, un Grassois. Le bassin cannois est représenté par Grégory Biondo, dirigeant de Blue Beacon et coprésident de Cannes is Up, qui devient secrétaire général de l'association.
L’équipe de la French Tech Côte d’Azur dispose désormais aussi d’une vice-présidente en charge de la féminisation et de la diversité, en la personne de Nathalie Orvoën, fondatrice de la start-up les Potageurs dédiée à l’agriculture urbaine, engagée auprès de l’association Nice Start(s)-Up.

Tous pour un

Qu’on se le dise, cela a été dit et répété à l’envi durant l’assemblée générale, la French Tech version 2021, ce sont bien quatre territoires, sur un pied d’égalité. L’union sacrée au nom du développement et du rayonnement des Alpes-Maritimes. Personne ne tirera donc pas ou plus la couverture à lui. "Il n’y a pas de différence, de Nice à Cannes et peut-être un jour jusqu’à Menton", souligne Cédric Messina. "Cinq ans d’existence, ce n’est pas grand-chose encore mais nous avons construit un territoire. Nous nous sommes battus régionalement pour ne pas être aspirés par Marseille. Nous avons ensemble de grosses ambitions nationales. À un moment, nous devions être la douzième capitale labellisée sur douze. Aujourd’hui, grâce à notre force et notre agilité, nous avons les moyens de finir parmi les trois ou quatre meilleurs."

Transformer les start-up en PME

Pour y arriver, le collectif azuréen créera notamment un "scale-up club" dédié aux entreprises au chiffre d’affaires plus que millionnaire. Il s’agira de les aider à passer un cap souvent délicat à ce stade de développement. "Nous sommes le dernier département dans le passage en PME", reprend Cédric Messina. "Nous sommes premiers sur la création d’entreprises numériques mais aucune ne dépasse les 150 salariés. Nous devons maintenant réussir notre croissance endogène. Les arbres aux racines les plus profondes poussent le plus haut. À nous de réussir cet accompagnement."

Pour Michel Gschwind, la réussite ne se mesure pas à l’aune de la levée de fonds ou du chiffre d’affaires. "Dès dix employés, une entreprise a des charges, des frais et c’est là qu’il devient compliqué de trouver des clients pour assurer les relais. Il nous manque ici de belles ETI pour investir et financer le développement. Il est plus important de lever des clients que des fonds", analyse le dirigeant d’Areco qui depuis sa création en 1998 et les 120 salariés du groupe, n’a plus grand-chose d’une start-up. "Nous le constatons souvent : nous avons à proximité des start-up qui développent les produits dont nous avons besoin et que nous allons parfois chercher dans des salons à l’autre bout du monde. C’est important de créer des liens entre les donneurs d’ordres et les belles ETI du territoire. Les start-up pourraient bénéficier de cette relation privilégiée. Il ne s’agit pas de créer des relations artificielles mais de vrais liens d’intérêts mutuels. C’est la clé pour générer du vrai chiffre d’affaires. Les fonds arrivent derrière en courant."

Alpes-Maritimes # Réseaux d'accompagnement # Nominations