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E-santé : la start-up Wefight recrutera 40 collaborateurs en 2021
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E-santé : la start-up Wefight recrutera 40 collaborateurs en 2021

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En forte croissance, la start-up montpelliéraine Wefight, qui développe un agent conversationnel à destination des patients atteints de cancers ou de maladies chroniques, accélère le déploiement de sa solution vers de nouvelles pathologies et de nouveaux marchés à l’export. Un plan de 40 embauches soutiendra cette ambition sur 2021.

Wefight a développé une dizaine d'agents conversationnels, destinés à accompagner les patient(e)s tout au long du parcours de soins — Photo : Wefight

Depuis sa création en 2017, Wefight (30 salariés, CA 2020 : NC) a développé des agents conversationnels (ou chatbot) couvrant un ensemble croissant de pathologies (cancers et maladies chroniques). Après avoir démarré avec l'agent conversationnel Vik pour accompagner les patientes atteintes du cancer du sein dans toutes les étapes du parcours de soin, la start-up montpelliéraine a adapté son outil à une dizaine de maladies, telles que le cancer des ovaires, le cancer des poumons, la dépression, l’asthme, les migraines, etc.

Une structuration technique et commerciale

Après une première levée de fonds de 1,8 million d’euros en 2019, Wefight travaille sur une deuxième levée prévue d’ici fin mars 2021, pour continuer à développer de nouvelles versions de Vik, y compris sur le volet export. « Nous disposons à ce jour de deux solutions basées sur Vik et nous voulons multiplier les versions en Europe. La dissémination en Amérique du Nord a elle aussi commencé, puisque nous développons une version pour le Canada, et nous préparons un projet pour les Etats-Unis en 2022 », annonce Benoît Brouard, cofondateur de Wefight avec Pierre Nectoux.

La levée de fonds servira à financer les recrutements nécessaires à ce développement : d’une part, les équipes R&D chargées de créer et suivre l’utilisation des futures versions de Vik, et d’autre part les commerciaux chargés de développer cette offre à l’international. Au total, Wefight compte porter ses effectifs de 30 à 70 collaborateurs sur la seule année 2021.

Une nouvelle démarche de médicalisation

La création d’un nouvel agent conversationnel suit toujours le même processus, en deux étapes. D’abord, Wefight organise des focus groups avec des associations de patients afin de mieux identifier leurs besoins tout au long du parcours de soin. « Après la mise au point de l’algorithme de compréhension, par langue et par type de maladie, nous continuons les échanges : Vik s’entraîne et se perfectionne en posant un maximum de questions », décrit Benoît Brouard.

Dans un second temps, Wefight déploie son produit, qui est proposé gratuitement sur toutes les plateformes en ligne de type Apple Store et Google Play. La start-up se rémunère en amont, car ce sont les laboratoires pharmaceutiques qui financent le développement de nouvelles versions du chatbot. « Quand ils lancent une nouvelle molécule, les laboratoires doublent leur démarche d’une aide au développement de solutions numériques pour l’accompagnement des patients. C’est une volonté de communication, même si Vik parle de tous les traitements disponibles pour une maladie, sans exceptions », précise Benoît Brouard.

La levée de fonds prévue en 2021 permettra aussi à Wefight de financer deux nouvelles études d’impact scientifiques, d’ici la fin d’année 2022, car la start-up souhaite rentrer dans un véritable processus de médicalisation autour de son produit. « La première étude servira à montrer l’intérêt de Vik pour renforcer l’adhésion du patient à son traitement. La deuxième montrera que, si le patient prend déjà un médicament pour améliorer sa qualité de vie, l’utilisation de notre solution peut d’autant plus y contribuer. Techniquement, cette démarche nous permettra de rajouter de nouvelles fonctionnalités à Vik. Mais surtout, elle nous permettra d’aider les patients le mieux possible. Jusqu’ici, Vik servait à les informer. Après ces études, nous pourrons faire les bonnes recommandations », conclut Benoît Brouard.

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