Rouen : Siatech développe une télécommande intégrée au corps
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Rouen : Siatech développe une télécommande intégrée au corps

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Jeune start-up hébergée chez Seinari incubation, Siatech a mis au point une télécommande universelle qui s'intègre au corps de l'utilisateur. Le dispositif électronique positionné sur la main de l'utilisateur permet d'interagir avec l'environnement de manière intuitive. Le secteur de la logistique est notamment visé.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Interagir avec son environnement, simplement grâce aux mouvements du corps, c'est l'idée développée par la jeune start-up Siatech, installée à Rouen dans les locaux de l'incubateur Seinari. Pour cela, ses trois fondateurs, Frédéric Hamain, Nicolas Iriart et Nicolas Klis, également hébergés au sein du CISE, le laboratoire de l'Esigelec, au sein du club entrepreneur, ont mis au point « Telecomhand », une télécommande universelle sous forme de dispositif électronique positionné sur la main de l'utilisateur.

Un gain de productivité de 20 %

Après avoir déposé un brevet en mai 2015, Siatech arrive en fin de prototypage industriel et poursuit sa collaboration avec l'entreprise Badt (étude et construction de ponts roulants) à Grand Quevilly afin de finaliser la mise au point de « Telecomhand » en s'exerçant grandeur nature sur le maniement de ponts roulants. Grâce à son innovation, Siatech promet un gain de productivité. « Nous offrons 20 % d'amélioration de la productivité sur un scénario classique d'utilisation. Destiné à remplacer les télécommandes filaires classiques, notre produit, directement intégré au corps de l'utilisateur permet d'éviter les risques de perte ou de casse. L'objet est léger et ergonomique, afin de faire oublier sa présence à l'utilisateur lors de ses tâches quotidiennes. Grâce à un simple geste, l'utilisateur dirige l'objet à contrôler », assure Frédéric Hamain, CEO de Siatech.

Un produit ergonomique

« Telecomhand » doit aussi permettre d'améliorer la sécurité en environnement industriel puisque grâce au contrôle intuitif, l'utilisateur n'a plus à bouger son regard pour suivre sa cible. « À la différence du eye tracking et du leap motion, nous ne sommes pas obligés de rester à un endroit fixe. Notre technologie étant embarquée sur le corps de l'utilisateur, nous pouvons nous déplacer à travers notre environnement. Notre produit est plus ergonomique que les bagues connectées qui intègrent toute la technologie dans une seule bague, proposant quelque chose d'assez encombrant et peu confortable », affirme le CEO de la start-up.

Le marché de la logistique et des appareils de levage

Lauréat du concours I-lab Emergence 2015 de la BPI et du ministère de la recherche et de l'enseignement supérieur, Siatech a également été finaliste du concours Normand'innov 2016. Après avoir déposé ses statuts en avril 2016, la start-up va entamer une phase d'industrialisation à partir de mai 2016, pendant au moins quatre mois. Pour les applications de son produit, Siatech a rapidement identifié des besoins dans les domaines de la logistique et des appareils de levage. « Un démonstrateur fonctionnel a été développé sur une maquette de pont roulant et a validé l'intérêt de différents industriels. Nous sommes actuellement en cours de prototypage industriel pour cette application pont roulant. Une fois notre preuve de concept établie dans ce domaine, les secteurs connexes dans la logistique tels que les grues ou préparateurs de commandes seront plus accessibles », espère confiant Frédéric Hamain. Adaptable à tout type de marque : « Dès lors qu'il y a un moteur électrique », le gant Telecomhand dispose d'une portée de 50 mètres. Une innovation qui doit à présent réussir à séduire le marché de la logistique et de la manutention, sachant qu'environ 100.000 ponts roulants sont en activité en France et que 3.000 PME identifiées en Normandie disposent de 3 à 5 ponts. La start-up vise 0,2 % du marché en 2017 et 0,6 % en 2018.

Une levée de fonds de 150.000€ pour finaliser la phase d'industrialisation

Après un investissement initial de 80.000€, les jeunes fondateurs de la start-up Siatech cherchent à présent à consolider le capital en l'ouvrant à hauteur de 150.000€: « En levant des fonds en love money et auprès de business angels », précise le CEO de Siatech. Le début de la commercialisation de Telecomhand est prévu pour la fin 2016.

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